Le président de la République affirme que le verdict des urnes sera respecté. Il ajoute que l'État travaillera et appuiera tous les futurs maires sur l'ensemble du territoire.
Ainsi soit-il. Comme à chaque élection, c'est au lycée agricole, à Ambatobe, qu'Andry Rajoelina, président de la République, a voté. Comme à chaque élection, c'est à 9 heures qu'il est arrivé sur place et a glissé son bulletin de vote dans l'urne quelques minutes après.
Comme à chaque élection, le chef de l'État s'est adressé à la presse après avoir voté. En réponse à une des questions qui lui ont été posées, Andry Rajoelina a alors déclaré : «Nous respectons les principes démocratiques. Ainsi, le verdict des urnes sera respecté.» Le locataire d'Iavoloha ajoute : «Nous accepterons quels que soient les maires qui seront élus, sur l'ensemble du territoire, nous les accepterons, nous les appuierons. C'est très important dans une démocratie».
Le président de la République appuie ses propos en mettant l'accent sur l'importance du rôle du maire, mais aussi en soulignant que «nous posons comme challenge le développement en partant de la base. C'est au niveau local qu'on peut travailler pour améliorer les conditions sociales de la population». Les mots du Président, hier, font écho à une partie de ses propos lors de son intervention sur la télévision nationale TVM, lundi soir.
Sans plus
«Je collaborerai avec tous les maires qui seront élus, sur l'ensemble du territoire», a soutenu le locataire d'Iavoloha sur le plateau de la TVM. Il a également mis l'accent sur l'importance du rôle du maire, l'étendue du pouvoir des édiles des communes, ou encore le fait qu'un de ses engagements est de faire des communes le socle des actions de développement. Par ailleurs, dans sa déclaration à la presse, à sa sortie du bureau de vote, hier, le président Rajoelina a affirmé sans ambages qu'il travaillerait avec les futurs maires élus sur l'ensemble du territoire.
À la TVM, lundi, le locataire d'Iavoloha a, toutefois, nuancé ses dires et a affirmé avoir une préférence quant à la ligne politique des futurs magistrats des communes. En réponse à la question de son interviewer sur la TVM, Andry Rajoelina a indiqué «qu'effectivement, un maire qui ne partage pas la vision de l'État central pourrait poser problème, surtout pour les grandes villes», en expliquant qu'un maire ou un conseil municipal en antagonisme avec l'État central «pourrait être un frein au développement».
Hier, le président de la République a donc juste indiqué que l'État collaborera avec les futurs maires, sans plus. Le chef de l'État a, du reste, évoqué les suspicions de fraudes affirmées par l'opposition à sa sortie du bureau de vote, hier. «Parmi tous les candidats, il n'y aura qu'un seul maire élu par commune. Il y aura des perdants, mais ce n'est pas pour autant qu'il y aura eu des fraudes», réplique-t-il alors.