Ton martial, allure guerrière et propos dénués de fioritures politiciennes, le président du Faso a sonné le rassemblement pour l'assaut final contre les forces du mal dans sa dernière adresse à la Nation dans la ville hautement symbolique de Barsalogho. Barsalogho, dans la stratégie de l'ennemi, devait être le tombeau de nos espérances en des lendemains meilleurs et qui se trouve ainsi être le lieu de la fortification de l'âme burkinabè et de l'acte fondateur de cette lutte finale.
Conscient du fait que la psychologie ne saurait être aucunement exclue des rapports humains, le président du Faso avait procédé ainsi au plus fort de la tourmente en choisissant la ville de Solenzo pour y prononcer un autre discours mémorable qui résonne aujourd'hui encore dans l'esprit de ses compatriotes. Et, comme l'impérialisme et ses suppôts ne sont pas des enfants de choeur encore moins des poussins d'hivernage, ils ont tenté récemment de gommer cet épisode de notre lutte pour l'indépendance véritable, avec les événements qu'ils ont orchestrés dans cette ville avec des séquences déplorables qui, foi du gouvernement, ne resteront pas impunies.
Entre affrontements sans merci et agit-prop, on perçoit toute l'importance de la communication en ces moments historiques de la vie nationale d'où le choix méticuleux des hommes chargés de la porter, mais aussi d'un Premier ministre expert en la matière dont les réparties peuvent être cinglantes quand les intérêts supérieurs du pays sont en jeu. Un Premier ministre qui était resté debout face à la tempête médiatique déclenchée par les officines impérialistes pour tailler en pièces l'élan patriotique alors en gestation et l'étouffer ainsi dans l'oeuf au moment où il était en charge de la communication gouvernementale. Son successeur au poste semble être du même bois, avec l'avantage d'avoir été dans le premier cercle présidentiel ces dernières années, ce qui exclut tout retard à l'allumage.
Avec un président qui sait ce qu'il veut et surtout où il veut aller, l'attelage ne peut que tirer le pays vers le haut. D'autant que les Burkinabè se rendent de plus en plus compte qu'au-delà du verbe, ce « pouvoir-là » ajoute le concret à travers les actions entreprises dans tous les domaines socio-économiques. Le traitement local du charbon fin et les résultats produits, ainsi que le déroulement du « procès de la honte » achèvent de convaincre les plus incrédules que le temps de l'impunité et des passe-droits est révolu.
Au plan militaire et en « vertu » d'un dicton local, disons simplement que ce que les yeux voient, le devin n'a plus besoin d'en parler. Attachons-nous donc, avec le président du Faso, à la conviction que l'an nouveau va sonner le glas pour l'impérialisme ici au Faso, afin que nos immenses richesses soient entièrement au bénéfice du peuple burkinabè. Le tam-tam de la victoire a résonné à Barsalogho et, tous unis et déterminés, nous célèbrerons bientôt la victoire. C'est dit !