A-t-on le droit, sous prétexte de la sacro-sainte liberté d'expression, de dire ou d'écrire tout ce qui nous passe par la tête, sans aucune retenue ? Eh bien oui, semble-t-il, en dépit des lois et des textes qui l'encadrent ! Laisser injurier, diffamer, inciter à la haine, conduire à la violence à travers les réseaux sociaux, n'est rien d'autre que respecter la légitimité de chaque individu à communiquer son opinion, ses idées.
A force de s'être mis martel en tête que la liberté d'expression est un droit fondamental en démocratie, il a été donné l'opportunité à tous les déséquilibrés d'étaler leur crétinisme. Dans un monde où les forces de la nature nous somment à l'unité, c'est le désordre et la fracture qui sont exaltés ! Il y a la liberté d'expression, il y a les lois, il y a la censure mais, il y a aussi la liberté de conscience, cette liberté qui donne le droit d'avoir des valeurs, des principes.
Le respect, l'auto-censure étaient les traits qui différenciaient les journalistes dignes de ce nom. Mais, de nos jours, les plateformes permettent aux scribouillards, aux extrémistes et aux conspirationnistes d'avoir une viralité et une audience gigantesques, qui vont bien au-delà de la réalité de ce qu'ils représentent dans l'espace social.
Alors, comment faire pour essayer de trouver un équilibre ? Faut-il suspendre les comptes de ceux qui attisent l'exécration ? Quelles que soient les décisions prises, de toute façon, elles n'auront jamais l'unanimité. Le tout est d'agir en son âme et conscience car il peut y avoir non-assistance à personne en danger !