Mozambique: Crise post-électorale au pays - Des acteurs économiques locaux et étrangers inquiets

La « répression sanglante des manifestants » qui contestent au Mozambique la victoire électorale proclamée du parti historique au pouvoir « doit cesser », a exhorté ce 11 décembre 2024 Amnesty International. L'ONG relaie un bilan de 110 morts depuis le début du mouvement. Une crise post-électorale qui inquiète par ailleurs les acteurs économiques mozambicains et étrangers. Explications.

Au Mozambique, la crise post-électorale inquiète les acteurs économiques. Deux mois après les élections générales du 9 octobre, le pays n'a toujours pas de résultats définitifs.

Une nouvelle phase de contestation a été convoquée cette semaine par le candidat de l'opposition à la présidentielle, Venancio Mondlane.

Selon la société civile mozambicaine, sa répression a déjà fait 110 morts. Et l'impact économique de la crise, dépasse désormais les frontières mozambicaines.

Une demande de « garanties de sécurité »

Pour l'Association sud-africaine du fret routier, c'en est trop : mardi soir, Gavin Kelly, son président, a demandé aux autorités de Pretoria de s'investir dans la crise mozambicaine. Cette semaine encore, les manifestations post-électorales ont provoqué la fermeture de la frontière terrestre entre les deux pays.

Le corridor de Maputo est essentiel pour les exportations minières sud-africaines. « Les ports d'Afrique du Sud ne peuvent pas gérer à eux-seuls nos quantités de minerais », rappelle Gavin Kelly, qui estime que la fermeture de la frontière avec le Mozambique, fait perdre 10 millions de rands - plus de 530 000 euros - chaque jour, à l'économie du pays.

La Confédération des associations économiques du Mozambique s'inquiète aussi : elle demande aux autorités des « garanties de sécurité » et notamment des escortes militaires sur les principaux axes du pays. Selon son président, Agostinho Vuma, certaines multinationales menacent déjà de retirer leurs investissements.

Pour le secteur du tourisme, l'impact est déjà visible : selon la direction de la Culture et du tourisme de la région de Gaza, dans le sud du pays, 13 000 réservations ont déjà été annulées.

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