Afrique: Hausse du paludisme dans la région Afrique - L'OMS pour des actions axées sur l'équité

12 Décembre 2024

Le paludisme est en hausse dans la région africaine de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le dernier rapport relatif à ladite maladie a fait ressortir qu'environ 11 millions de cas de plus en 2023 par rapport à 2022, et presque le même nombre de décès a été noté cette année. Toutefois, revenant sur les progrès le rapport a indiqué: «sur les 83 pays où le paludisme est endémique, 25 pays signalent aujourd'hui moins de 10 cas de paludisme par an, soit une augmentation par rapport aux 4 pays de 2000 »

Selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) sur le paludisme dans le monde, on estime à 263 millions le nombre de cas et à 597 000 le nombre de décès dus au paludisme dans le monde en 2023. Cela représente selon l'Oms environ 11 millions de cas de plus en 2023 par rapport à 2022, et presque le même nombre de décès. Selon le rapport publié hier, mercredi 11 décembre, environ 95 % des décès sont survenus dans la Région africaine de l'Oms, où de nombreuses personnes à risque n'ont toujours pas accès aux services dont elles ont besoin pour prévenir, détecter et traiter la maladie.

« Personne ne devrait mourir du paludisme ; pourtant, la maladie continue de nuire de manière disproportionnée aux personnes vivant dans la Région africaine, en particulier aux jeunes enfants et aux femmes enceintes », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'Oms. Et d'ajouter : « un ensemble élargi d'outils vitaux offre désormais une meilleure protection contre la maladie, mais des investissements et des actions accrus dans les pays africains à forte charge de morbidité sont nécessaires pour endiguer la menace. »

Des progrès évidents dans de nombreux pays

En novembre 2024, le rapport renseigne que 44 pays et un territoire avaient été certifiés exempts de paludisme par l'Oms, et beaucoup d'autres progressent régulièrement vers l'objectif. « Sur les 83 pays où le paludisme est endémique, 25 pays signalent aujourd'hui moins de 10 cas de paludisme par an, soit une augmentation par rapport aux 4 pays de 2000 » relève la source. Et d'ajouter : « depuis 2015, la Région africaine de l'OMS a également enregistré une réduction de 16 % de son taux de mortalité due au paludisme. Cependant, le taux de mortalité estimé à 52,4 décès pour 100 000 personnes à risque en 2023 reste plus du double de l'objectif de 23 décès pour 100 000 habitants fixé par la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, et les progrès doivent être accélérés ».

Dans la lutte de la réduction des gaps, l'Oms déclare qu'une utilisation plus large d'outils efficaces redonne espoir. « En décembre 2024, 17 pays avaient introduit des vaccins antipaludiques par le biais de la vaccination systématique des enfants. L'intensification continue des vaccins en Afrique devrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année».

Combler les lacunes

Pour combler les lacunes dans la prise en charge du paludisme, l'Oms préconise des actions axées sur l'équité. Le rapport sur le paludisme dans le monde de cette année souligne ainsi la nécessité d'une riposte plus inclusive et plus efficace pour atteindre les personnes les plus vulnérables à la maladie. L'OMS exhorte les pays à donner la priorité aux soins de santé primaires et la mise en place de systèmes de santé équitables et efficaces. Les pays sont encouragés à adopter des stratégies qui s'attaquent aux causes profondes du paludisme en combattant les inégalités entre les sexes et à d'autres déterminants de la santé.

L'Oms appelle également à investir dans des systèmes de données capables de surveiller les inégalités en matière de santé, notamment par la collecte et l'analyse de données ventilées par sexe, âge et autres facteurs de stratification sociale. L'équité, l'égalité des sexes et les droits de la personne devraient être selon l'Oms les pierres angulaires de l'innovation en matière de lutte contre le paludisme, les personnes les plus touchées par la maladie étant engagées dans la conception et l'évaluation de nouveaux outils et de nouvelles approches.

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