TUNIS — L'Institut National du Patrimoine (INP) a abrité, mercredi, une rencontre d'évaluation qui marque la fin de son accord de partenariat pour la période 2020-2024 avec le Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP), relatif au projet de restauration, de réhabilitation et d'aménagement du Colisée romain d'El Jem.
A cette occasion, le directeur de l'INP a souligné l'« importance de ce partenariat » tuniso-américain pour lequel des financements de l'ordre de 430 mille dollars sont alloués à l'INP depuis 2019 par le Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP), initié par l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique.
Ce projet s'inscrit dans le cadre de la catégorie « Sites Culturels » du programme administré par le Centre du Patrimoine culturel du Bureau des Affaires éducatives et Culturelles du Département d'Etat américain.
« Les financements américains contribuent aux travaux de restauration du Théâtre romain à El Jem, a indiqué Baccouche, qualifiant un projet qui s'inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel national au profit des générations futures".
L'Institut a alloué environ deux millions de dinars supplémentaires pour l'aménagement de la scène du Colisée, l'installation d'un ascenseur pour les personnes porteuses d'handicap et la restauration de la collection de mosaïque au Musée archéologique d'El Jem, et ce en coordination avec les experts de l'Unesco, indique un communiqué du ministère des Affaires culturelles publié, mercredi en fin d'après-midi.
Les travaux au Colisée d'El Jem, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979, « se poursuivent », souligne la même source. Les travaux dans ce grand trésor archéologiques, appelé aussi petit Colisée, s'insèrent « dans le cadre du projet national de préservation des monuments archéologiques et historiques ».
Le 11 novembre dernier, le ministère des Affaires culturelles a annoncé le coup d'envoi des travaux, au Colisée d'El Jem et ses environs, qui s'insèrent dans le cadre d'un projet réalisé sous la supervision de l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC) et de l'Institut National du patrimoine (INP).
L'AMVPPC intervient à hauteur de 1 million de dinars, en vue de la construction d'un bâtiment indépendant pour l'accueil des visiteurs, l'installation de nouvelles unités sanitaires dans les toilettes, l'aménagement du site ainsi que le circuit touristique et les zones adjacentes à travers le bitumage des routes menant vers le Colisée, l'éclairage de ses bâtiments au sous-sol et l'installation des barrières de sécurité pour protéger tout le périmètre du site, lit-on de même source.
L'Agence est chargée de la rénovation des panneaux de signalisation, l'installation d'une unité de renseignement ainsi que l'aménagement des loges réservées aux artistes dans la partie arrière du colisée abritant régulièrement des manifestations culturelles et artistiques, à l'instar du fameux festival international de musique symphonique.
L'INP mène les travaux de restauration au niveau des couloirs du Colisée romain, ses terrasses et son arène. Des financements de l'ordre de de 2 millions de dinars sont consacrés à la restauration qui couvre l'entretien assez délicat du système d'évacuation des eaux pluviales afin de prévenir l'infiltration d'eau au sous-sol du Colisée".
Ainsi, l'intervention parrainée par l'AMVPPC, inclut les aspects électriques et hydrauliques, pour remédier en particulier aux problèmes d'évacuation des eaux, ainsi que le projet de lumière artistique. Dans une deuxième phase, l'équipe de conservation-restauration, procède par le nettoyage et le traitement des pathologies en éliminant les lichens, les sels et les micro-organismes avant toute restauration de la pierre.
Le Colisée d'El Jem, l'ancienne Thysdrus, est le second plus grand amphithéâtre, héritage de l'Empire romain en Afrique du Nord, après le Colisée de Rome. Le projet de restauration, de réhabilitation et d'aménagement est réalisé conformément aux normes internationales reconnues.