Le groupe A3+ au Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit, mercredi, "gravement préoccupé" par le niveau de l'insécurité alimentaire au Yémen, exhortant les donateurs à "mobiliser les ressources nécessaires" pour aider ce pays à faire face à cette crise.
Dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité, réunis sur la situation au Moyen-Orient, le représentant de la Sierra Leone, l'ambassadeur Michael Imran Kanu, a affirmé que "le groupe A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Léone, Guyana), est gravement préoccupé par le niveau de l'insécurité alimentaire" au Yemen.
Citant des données du Programme alimentaire mondial (PAM), l'ambassadeur Kanu a fait savoir que " 62% des ménages au Yémen ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires minimums".
Le représentant de la Sierra Leone a ajouté que l'OCHA prédit une insécurité alimentaire et une malnutrition qui vont persister à des niveaux "extrêmement élevés".
Pour répondre à cette situation "catastrophique", le groupe A3+ a appelé les pays donateurs à "augmenter considérablement leurs contributions au plan de riposte humanitaire pour le Yémen pour 2025" et à "mobiliser les ressources nécessaires".
Le représentant permanent de la Sierra Leone auprès de l'ONU a rappelé, dans ce contexte, que le Yémen est "au coeur d'une crise pluridimensionnelle" qui englobe un conflit en cours, les effets dévastateurs du changement climatique, un effondrement économique et l'une des "plus graves urgences humanitaires de l'histoire moderne".
Il a jugé, à ce propos, "essentiel" que le processus politique pour un règlement "durable et juste" du conflit soit mené et dirigé par les Yéménites.
Ces attaques "mettent en danger les efforts en cours de médiation", a-t-il averti, soutenant que "l'intervention militaire ne peut résoudre la crise yéménite".
Pour le groupe A3+, "seuls les efforts diplomatiques et un dialogue politique pourront jeter les bases d'une paix durable" au Yémen.