Le top management de cette infrastructure portuaire veut vulgariser la transparence dans la gestion.
Le port autonome de Kribi (Pak), déclare la guerre aux mauvaises pratiques. L'administration est résolument à engagée à tordre le cou à ce fléau, qui paralyse la bonne gouvernance. Pour ce faire, le top management du Pak envisage de vulgariser la transparence dans la gestion. « Plus on est transparent, moins ça ouvre les portes de l'entreprise aux gens qui peuvent faire du n'importe quoi. Nous affirmons notre engagement de faire du port autonome de Kribi un port de confiance, et de créer en nos partenaires un respect absolu », explique Mohadou Saadou, conseiller technique numéro un au Pak.
Unique port en eau profonde en activité au Cameroun et qui dessert le Cameroun, le Tchad, la RCA, la République du Congo, son tirant d'eau fait déjà de lui un acteur incontournable qui séduit au plus haut point des créateurs de richesse. Il faut donc faire attention en mettant les garde-fous, pour que corruption, dissimulations, surfacturations etc. ne viennent élire domicile dans cette entreprise qui mesure l'étendue de ses défis. «Permettre les pratiques contre éthique nuisent à la compétitivité, dans un environnement concurrentiel », poursuit le conseiller technique.
Le top management du Pak l'a expliqué au cours d'une rencontre avec des créateurs de valeur et autres opérateurs économiques le 5 décembre à Douala. Il est question d'étouffer toute velléité de cet acabit afin de faciliter encore plus le business au PAK, un espace portuaire qui s'illustre par des chiffres ravissants des douanes Sud. À en croire des données officielles, 845 milliards de FCFA, ont déjà été collectés, soit 50 milliards de FCFA de FCFA de plus que ce qui était attendu d'elle. Norbert Belinga caresse d'ailleurs l'espoir d'atteindre la barre de 1000 milliards à la fin de l'exercice 2024.
Selon Michaël Mama, le Directeur d'exploitation au Pak, « Il s'agit de permettre à l'ensemble des opérateurs partenaires, prestataires du commerce international de prendre conscience de l'impact de ce phénomène-là et de bien comprendre comment le gérer car le bénéfice final, c'est le bénéfice du consommateur final».
« l'idée derrière est de pouvoir donner les voies et moyens à chaque individu, à chaque opérateur de savoir comment prendre connaissance des mauvaises pratiques, comment les contourner et rester dans légalité et surtout comment améliorer sa performance en utilisant la plateforme portuaire de Kribi. C'est l'objectif de cette rencontre, nous souhaitons vraiment partager ces innovations de la mise en place de nos opérations à Kribi et sur la bonne collaboration que l'ensemble des administrations techniques, Douane, autorités portuaires et les partenaires privés », poursuit-il.