La première adresse du Chef de l'Etat devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès pour son second quinquennat, a été marquée par les bonnes intentions de transformer les potentialités du pays en richesses réelles. En attendant, le 20 janvier 2025, Tshisekedi va célébrer le 1er anniversaire de son nouveau mandat à la magistrature suprême. Déjà hier, il a dépeint un tableau largement positif pour ce qui a été fait et beaucoup d'espoirs pour l'avenir.
Dans un discours fleuve de près de 1h40', le Président de la République a commencé par brosser le social alors que l'opinion l'attendait sur la révision ou le changement de la Constitution. In venenum cauda, il fallait donc attendre la fin pour voir le Chef de l'Etat donné l'essentiel de son discours dans une salve d'applaudissements de militants installés au balcon de la salle de Congrès.
De façon lapidaire, sans insistance particulière, le Président de la République a réitéré sa détermination à modifier la Loi fondamentale. Il a commencé par faire remarquer que son nouveau mandat a été marqué par un démarrage raté, ou plutôt retardé notamment, en raison du temps nécessaire pour la désignation de la Première ministre et la mise en place des institutions conformément aux prescriptions de l'actuelle Constitution.
Ce délai, bien que contraignant, a-t-il enchainé, était indispensable pour respecter les échéances et les procédures fondamentales de notre démocratie. Cependant, cette situation nous invite à une réflexion commune. Il est peut-être temps d'engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle.
Le message est donc passé, n'en déplaise à ses détracteurs. Tshisekedi va signer ce passage en force de la modification de la Constitution. Mais avant cela, sur un ton magistral, il a bercé le Congrès dans des réponses aux préoccupations de la population, c'est-à-dire le social. A ce propos, il est revenu sur le coût élevé des biens de première nécessité avant de saluer les efforts du Gouvernement, particulièrement dans la baisse du prix du carburant et des produits alimentaires de base en insistant sur la nécessité de poursuivre ces initiatives pour protéger le pouvoir d'achat des ménages.
Cependant, de nombreuses inquiétudes ont été exprimées sur l'absence du Sénateur à vie et ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila. Il s'est muré dans son silence traditionnel. Ce vide, alors que le protocole était censé lui réservé une place, attise le débat dans différents états-majors politiques.
Qu'à cela ne tienne, au total, 420 Députés sur les 500 ont pris part à ce rendez-vous. Et, 92 Sénateurs sur les 109 ont répondu à cette cérémonie, en présence de plusieurs autres personnalités politico- administratives.