Le porte-parole du gouvernement de la RDC a répondu jeudi 12 décembre à un rapport d'Amnesty International dans lequel l'ONG estime que « de hauts responsables de l'armée congolaise doivent faire l'objet d'enquêtes pour de possibles crimes contre l'humanité commis dans le cadre du massacre de Goma » du 30 août 2023. « Une réponse a été donnée de manière flagrante : les responsabilités ont été établies, des condamnations ont été faites », a répliqué Patrick Muyaya.
L'ONG Amnesty international a dénoncé dans un rapport publié mercredi 11 décembre de « possibles crimes contre l'humanité » perpétrés par des hauts responsables des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lors du massacre d'au moins 56 personnes à Goma, le 30 août 2023.
Dans ce document, l'ONG conclut qu'il ne s'agissait pas d'une bévue et appelle la justice à ouvrir une enquête sur la responsabilité de hauts responsables de l'armée, dont l'ancien gouverneur Constant Ndima. Un rapport commenté par le porte-parole du gouvernement de RDC.
« Nous n'avons pas attendu Amnesty International »
Lors d'une conférence de presse à laquelle assistait notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi, Patrick Muyaya a en effet rappelé que la RDC avait déjà engagé une procédure judiciaire suite aux événements de Goma : « Nous n'avons pas attendu Amnesty International qui vient une année après la commission des faits. Il y a eu un procès en flagrance, il y a eu deux membres du gouvernement qui ont été dépêchés sur place et qui ont donné des réponses sur base des pièces qui leur ont été communiquées. »
Il poursuit : « Il aurait été souhaitable pour Amnesty International, à travers ses experts, que, si eux disposent de preuves qui impliquent par exemple ou démontrent la responsabilité du général Ndima, ils peuvent les transmettre. Parce que nous, nous considérons comme gouvernement que, sur cette question, une réponse a été donnée de manière flagrante : les responsabilités ont été établies, des condamnations ont été faites. Il y a un procès en appel qui est attendu. Je pense que nous devons nous en tenir à cela. »
Le ministre de la Communication de RDC conclut : « Parfois, il ne faudrait pas donner l'impression que nous-mêmes nous ne savons pas rendre justice lorsqu'il y a des problèmes et que, lorsque nous avons rendu justice, on vienne nous dire que la justice n'a pas été bien rendue. Parce que, pour certains, il faudrait absolument que tel ou tel autre puisse être arrêté. »