Les douze membres composant le collège de ministres conseillers viennent d'être nommés par le chef de l'État parmi ses alliés politiques. Une façon de soutenir l'action gouvernementale, pour le camp présidentiel. À un an et demi de la présidentielle à laquelle Patrice Talon ne peut plus se présenter, l'opposition y voit aussi une manière de resserrer les rangs autour du président.
Anciens députés et responsables publics, chefs de partis pro gouvernementaux, ils sont douze issus de partis de la majorité présidentielle à l'Assemblée, ou de formations qui soutiennent l'action du gouvernement, nommés par décret du président béninois. Ces douze ministres conseillers ne sont pas des membres du gouvernement.
Mais, selon les termes du décret qui porte création de ce collège, ils contribuent à définir sa politique et à suivre la mise en oeuvre de ses actions sur le terrain. Chacun aura son domaine de compétences, des affaires économiques aux infrastructures, en passant par les relations extérieures.
« Les ministres du gouvernement ont parfois la tête dans le guidon », expliquait Patrice Talon suite à la création du collège de ministres conseillers. Il est donc bon qu'ils soient doublés de personnes ayant un chapeau politique et une vision plus globale pour les accompagner.
La création de ce collège de ministres conseillers est « une démarche politique », considère un opposant. « À un an et demi de la présidentielle, estime-t-il, ces personnes vont faire l'apologie de l'action de Patrice Talon qui récompense aussi les lieutenants qui lui sont restés fidèles ».