Reconduit dans ses fonctions de président du conseil national de l'économie informelle du Burkina Faso (CNEI BF), le 28 novembre dernier, Salifou Nikièma est déjà contesté. Des membres de la coalition des associations des marchés et Yaars du Burkina Faso, remettent en cause sa légitimité. Ils l'ont fait savoir au cours d'une conférence de presse, le lundi 9 décembre 2024, au conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
Selon le porte-parole de la coalition des associations des marchés et Yaars du Burkina Faso, Nikièma Léon, malgré sa victoire dans les urnes, Salifou Nikièma, n'a pas la caution morale pour tenir les rênes de la fédération. « Le 26 novembre, il y a eu une conférence de presse animée par une coalition des associations pour alerter les autorités sur l'entêtement du président Salifou Nikièma à organiser les élections à Tenkodogo, malgré la violation des statuts et règlement intérieur du CNEI. Nous avons lancé un appel au ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Roland Somda, pour faire suspendre ce processus électoral.
Nous félicitions d'ailleurs le ministre qui a adressé une lettre d'interpellation le 25 novembre 2024, à la présidente de la commission chargée d'organiser les élections du CNEI pour demander des élections libres et transparentes et une autre lettre le 27 novembre pour demander le report des élections ». Et de poursuivre « Malgré les interpellations du ministre Roland Somda, le président Salifou Nikièma et ses complices ont forcé pour tenir ces élections en cachette à Tenkodogo le 28 novembre dernier avec seulement 51 votants » a-t-il laissé entendre, non sans avoir ajouté, que la coalition des associations des marchés et Yaars du Burkina Faso, demande une reprise des élections au niveau du conseil national de l'économie informelle (CNEI), avec l'ensemble des 449 membres, et exige par ailleurs que ces élections soient organisées par le ministère de tutelle, en collaboration avec le ministère du Commerce.
« Nous n'avons rien contre la personne de Salifou Nikièma, mais durant les 5 ans de son mandat, il a travaillé à diviser les acteurs du secteur informel, et surtout les commerçants des marchés et Yaars. C'est ce qui explique qu'il a peur d'aller vers des élections libres et transparentes où il risque de perdre. Nous demandons aux autorités et à toutes les personnes de bonne volonté de s'engager pour que nous puissions trouver une solution à cette situation qui n'honore pas le secteur informel » a-t-il conclu. Pour rappel, la justice s'est saisie de l'affaire et va rendre sa décision dans les prochains jours.