Congo-Kinshasa: Beni - La population accuse les militaires des FARDC de tracasseries et de vol dans les champs

13 Décembre 2024

Les habitants du quartier Mambango, dans la ville de Beni (Nord-Kivu) accusent les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) de tracasseries, d'intimidation et de vol dans leurs champs.

Selon le chef de quartier, Jean-Baptiste Kamabale Risasi, qui a dénoncé ces faits jeudi 12 décembre, ces actes des hommes en uniforme mettent à mal la collaboration et exacerbent la méfiance des civils envers les forces armées.

Il accuse les militaires qui sont logés au camp de Mambango d'être responsables de ces actes inciviques. Ces militaires ravissent les téléphones et les produits champêtres aux paysans, ce qui les empêche de se rendre en toute tranquillité dans leurs champs :

« La population n'a pas toute la liberté d'aller aux champs. Quand elle y va, les militaires ravissent leurs produits champêtres. A chaque passage d'un agriculteur, ces militaires récupèrent une quantité de ce qu'ils ramènent du champ », regrette l'autorité locale.

Jean-Baptiste Kamabale Risasi affirme cependant avoir déjà informé les autorités militaires et politiques de cette situation, mais dit constater qu'aucune mesure n'a été prise jusqu'à ce jour.

Selon lui, si ces militaires volent et extorquent les agriculteurs, c'est parce qu'ils n'ont pas de ration suffisante pour leur survie :

« Lorsqu'on gère des militaires sans leur donner à manger, c'est un problème. En début de semaine, certains patrouilleurs ont causé des troubles ici au quartier sous prétexte qu'ils cherchent l'argent pour bien passer les festivités de fin d'année avec leurs familles. Ici chez nous à Mambango, le mariage civilo-militaire n'existe pas, peut-être ailleurs ».

Le colonel Teddy Mpoyi, chargé du service d'Éducation civique patriotique et action sociale de l'armée à Beni, dit être déjà informé de cette situation. Il promet d'organiser des séances de sensibilisation qui incluront les militaires, notamment les nouvelles recrues ainsi que les chefs de base locaux pour maintenir tenter de recréer la confiance entre les deux parties.

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