L'État et le secteur privé sont plus que jamais déterminés pour relever le défi du développement économique.
Ils l'ont, une fois de plus, démontré, hier, lors des assises du secteur privé qui se sont déroulées au Radisson Blu Hôtel et à l'issue desquelles une importante résolution a été signée pour la mise en oeuvre de la Stratégie de développement du secteur privé (SDSP).
Historique
« En accord avec les piliers qui soutiennent la politique générale de l'État pour la transformation économique de Madagascar, l'État accompagne le secteur privé dans la mise en oeuvre de la Stratégie de Développement du secteur privé (SDSP) en vue de l'atteinte de ses objectifs à l'horizon 2040 », lit-on dans cette résolution qui peut être qualifiée d'historique dans la mesure où c'est l'une des premières fois où les deux parties s'engagent d'une manière solennelle pour un objectif de croissance clairement chiffré et assorti d'un délai de réalisation. Il s'agit en l'occurrence d'atteindre une moyenne de 7% de taux de croissance économique annuelle. Cet objectif principal passe par deux autres facteurs où le secteur privé joue un rôle déterminant. À savoir : porter à 30% la contribution du secteur industriel au PIB et accroître à 15% le taux d'emploi formel de la population active.
Levier fondamental de développement
Le président du Groupement des entreprises de Madagascar, Francis Rabarijohn, n'a pas manqué de se féliciter de cette disposition de l'État à appuyer le secteur privé dans sa démarche de développement industriel. En effet, pour le GEM, « le secteur privé est un levier fondamental, pour un développement inclusif et représente un partenaire stratégique pour le secteur public, afin d'atteindre les objectifs de développement durable ». Pour le ministre de l'Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa, ce partenariat public-privé pour le développement va de soi et des chemins ont été déjà parcourus pour sa réalisation effective. « Les assises du secteur privé sont une opportunité de remobiliser nos forces, de continuer et de renforcer les actions déjà réalisées et mettre en oeuvre d'autres initiatives », a déclaré le ministre de tutelle du secteur privé. L'objectif étant de réaliser les trois piliers fondamentaux du PGE que sont : le développement du capital humain, l'industrialisation et la bonne gouvernance.
Actions
Grâce, en tout cas à cette résolution, les bases de la croissance tirée du secteur privé sont renforcées. Il reste maintenant à poursuivre les actions déjà entreprises. Et les deux parties sont plus que jamais déterminées. Il ressort notamment de cette stratégie du secteur privé que « le secteur privé souhaite contribuer à l'objectif prioritaire de l'Etat pour réduire la pauvreté et améliorer le pouvoir d'achat ; tout en poursuivant les actions pour rattraper le retard de développement, en jouant pleinement son rôle, et en constituant un véritable partenaire de développement, en symbiose avec le gouvernement ». Le ministre David Ralambofiringa a pour sa part rassuré le secteur privé quant à la détermination du gouvernement, à travers son département de renforcer un climat des affaires propices et de renforcer les dispositifs pour la formalisation des entreprises et la création de valeur ajoutée.
Ambitieux et réalisables
À noter que l'élaboration de cette stratégie bénéficie de l'appui des partenaires techniques et financiers, notamment dans le cadre de la coopération économique entre la délégation de l'Union européenne en faveur du développement du secteur privé. Roland Kobia, ambassadeur de l'Union Européenne, a d'ailleurs réitéré sa volonté d'oeuvrer pour la poursuite de cette initiative destinée à booster le développement économique de Madagascar, à travers ces objectifs ambitieux et réalisables. Notons, également, la présence de la ministre des Affaires étrangères Rasata Rafaravavitafika, lors de ces assises du secteur privé.