« Cela marque quand même une étape importante pour montrer que Madagascar est vraiment dans les mécanismes de financement durable aujourd'hui pour protéger la biodiversité. »Propos lancés hier en marge de la signature de commercialisation des crédits carbones pour le parc naturel de Makira. Un double événement qui a consisté à la signature de deux contrats, à savoir : celui relatif à l'accord d'achat de réduction d'émission et de la convention relative à la gestion du Fonds Carbone Communautaire Makira par la Wildlife Conservation Society et celui relatif à la valorisation des reliquats de crédits carbone du parc Naturel Makira.

Pour le premier, il s'agit d'un contrat direct si l'on se base sur les explications de Max Fontaine Andonirina, Ministre de l'Environnement et du Développement Durable. « Rio Tinto va directement nous payer les 1 500 000 USD. Ensuite, ça va être une stratégie de savoir à quelle fréquence on va vendre les autres crédits carbone » poursuit le ministre. Pour ce qui est des reliquats des crédits carbones du parc naturel Makira, il s'agit des crédits d'avant l'année 2020 d'après les explications de Lovy Rasolofomanana, Country Director chez WCS.

Les dires de ce dernier font également comprendre qu'entre 2005 et 2013, le Parc Naturel Makira a pu générer « 1,8 million d'unités carbone. Ce sont ces unités que nous sommes en train de vendre » renchéritLovy Rasolofomanana. Avant de conclure « quand on parle de vente de crédits carbone, il s'agit surtout de la réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts. »