Selon les tendances des résultats des communales et municipales, publiées par la CENI, les candidats de la coalition Irmar sont en tête dans les chefs-lieux de province. La seule exception est la ville d'Antsiranana.
Cinq sur six. Selon les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans l'édition de 20 heures du journal télévisé de la chaîne publique TVM, hier, les candidats maires alignés par la coalition "Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina" (Irmar), virent en tête de la course dans cinq des six chefs-lieux de province.
Il est à noter que les tendances publiées par la CENI ne concernent que les six chefs-lieux de province. De prime abord, les chiffres publiés par l'organe électoral tendent aussi à confirmer que, dans les grandes villes, ce sont les candidats annoncés comme favoris avant le vote qui squattent provisoirement les deux premières places.
Pour la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), les données validées issues de neuf cent soixante-dix-huit bureaux de vote, sur les mille cent trente-neuf que compte la circonscription ont été publiées, hier. Selon les chiffres, Harilala Ramanan- tsoa, porte-fanion de l'Irmar, est en tête avec 91 192 voix, soit un peu plus de 43% des 211 645 suffrages exprimés. Elle est talonnée par le candidat Tojo Ravalomanana, du parti "Tiako i Madagasikara" (TIM), qui obtient provisoirement 76 646 voix, soit 36,21%.
À Fianarantsoa, la CENI a publié les chiffres validés de cent quarante bureaux de vote, sur les cent quatre-vingt-uns répartis dans la ville. Elle donne provisoirement 24 014 suffrages exprimés. Dans la capitale du Betsileo, c'est François d'assise Ramanandraibe, candidat de la coalition Irmar, qui est en pole position avec 14 213 voix, soit 59,19%. Le candidat Elysé Martin Rasolofenomanana, de la coalition d'opposition Firaisankina, arrive en 2e position avec 4 769 voix, soit 19,86%.
Dans la commune urbaine de Toamasina, la coalition Orange mène également la course à la magistrature de la ville. Selon les chiffres issus de cent quarante bureaux de vote validés, sur les trois cent neuf que compte la capitale de la région Atsinanana, le candidat de l'Irmar, Lovaheritiana Alain Andriafanomezantsoa, obtient provisoirement 894 voix sur les 1 470 suffrages exprimés compilés jusqu'ici.
À Toamasina, le député Roland Ratsiraka, aligné aux municipales par le parti "Malagasy tonga saina" (MTS), arrive à la 2nde place provisoirement avec 503 voix, soit 34,22%. Dans la commune urbaine de Toliara, les deux candidats qui arrivent en tête sont dans un mouchoir de poche. Néanmoins, selon les tendances publiées par la Commission électorale, hier soir, c'est le candidat Jean Rabehaja, porte-étendard des Orange, qui devance son poursuivant de quelques centaines de voix.
Contre-performance
Le candidat de l'Irmar à Toliara est crédité de 1 903 voix, soit 48,98% des 3 885 suffrages exprimés. Le candidat Frerot Albertson Ralaivahiny, présenté par les Pro-Siteny, le suit de près avec 1.431 voix, soit 36.83%. Il est à souligner que ces chiffres découlent des résultats validés de vingt-et-un bureaux de vote sur cent trente-neuf. De même, pour Mahajanga, la CENI a publié les résultats issus de quarante bureaux de vote validés sur les deux cent onze que compte la ville.
Toutefois, les chiffres provisoires à Mahajanga donnent une confortable avance au candidat Irmar, Tia Solofomanga Heriniaina, avec 3 026 voix sur les 6 176 suffrages exprimés compilés, soit 49%. Le candidat Rivo Rakotovao, avec le dossard du parti "Hery vaovao ho an'i Madagasikara" (HVM), arrive en 2e place avec 1 742 voix, ce qui équivaut à 28,21%.
Bien qu'il reste encore un grand nombre de bureaux de vote dont les résultats restent à valider, pour la commune de Mahajanga, le candidat Rakotovao a reconnu sa défaite dans une publication sur sa page Facebook. Sur les six chefs-lieux de province, la seule contre-performance de la coalition Orange est enregistrée à Antsiranana. Dans la capitale de la région Diana, c'est le candidat indépendant Jean Luc Desiré Djavojozara qui est provisoirement en tête.
Sur les résultats de cinquante-deux bureaux de vote validés, sur les cent trente-et-uns que compte la ville, le maire sortant Djavojozara est crédité de 5 556 voix, soit 67,73% des 8 203 suffrages exprimés. Il devance largement le candidat Irmar, Franck Max Sahel Ishmahel, qui, avec 1 797 voix, est en 2e place dans la course à la magistrature d'Antsiranana.
Le cas de cette ville est relativement cocasse. Le candidat Djavojozara n'a pas pris part à la campagne électorale. Embourbé dans une tourmente judiciaire, le maire sortant d'Antsiranana est introuvable depuis plusieurs mois. Il est sous le coup d'une condamnation à cinq ans d'emprisonnement ferme et à une amende de vingt millions d'ariary. Une peine assortie d'une interdiction d'exercer une fonction publique pour une durée de trois ans.
Jean Luc Désiré Djavojozara a été reconnu coupable "d'abus de fonction, de favoritisme et de détournement de deniers publics de près de 140 millions d'ariary". Le verdict annonçant sa condamnation a été rendu par la juridiction du second degré du Pôle anti-corruption (PAC), d'Antananarivo, dans la foulée de la validation de sa candidature aux municipales dans la commune d'Antsiranana, le 16 septembre.
