Addis Abeba — Le ministre djiboutien des affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, s'est engagé à augmenter le taux d'exécution de l'Union africaine (UA) s'il est élu président de la Commission de l'UA.
Youssouf a parlé de son programme pour l'Union africaine à l'ambassade de Djibouti à Addis-Abeba ce jeudi s'il est élu président de l'Union. Il a présenté un programme ambitieux axé sur la bonne gouvernance, le développement économique et l'autonomisation des jeunes et des femmes.
« Le premier plan décennal qui s'est terminé en 2024 avait un taux d'exécution de seulement 37 % », a dévoilé Youssouf. « Ce taux doit être augmenté et amélioré. Mon leadership se concentrera sur la garantie que les décisions prises par nos dirigeants soient effectivement mises en oeuvre », a-t-il affirmé.
Selon lui, sa vision s'articule autour de cinq piliers clés, dont la bonne gouvernance, la démocratie, les droits de l'homme, l'État de droit et l'intégration régionale.
Il a également souligné la nécessité d'une plus grande participation des jeunes et des femmes aux processus décisionnels de l'UA.
« Aujourd'hui, les jeunes africains représentent plus de 40 % de notre population. Nous devons veiller à ce que leurs voix soient entendues et que leurs préoccupations soient prises en compte », a-t-il indiqué. « Nous nous concentrerons également sur la révolution numérique, qui change la donne pour notre continent. »
La campagne de Youssouf accorde également la priorité à la transparence et à la responsabilité au sein de la structure de direction de l'UA, a-t-il noté.
« La Synergie, coordination et responsabilité seront les règles d'or de mon leadership », a-t-il déclaré, promettant de créer une organisation centrée sur l'humain qui reflète les aspirations des citoyens africains.
Concernant le rôle de l'Afrique sur la scène mondiale, Youssouf a promis de faire pression pour une représentation équitable dans les principales institutions internationales, notamment un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies et une influence accrue de l'Afrique dans les institutions financières mondiales telles que le FMI et la Banque mondiale.
Tous les candidats doivent participer au débat sur le leadership demain, le 13 décembre 2024, au siège de l'UA à Addis-Abeba.