En collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie Numérique, et Polaris Asso, Onu Femmes au Sénégal, a lancé hier, jeudi le 4e camp de codage de l'initiative African Girls Can Code Initiative (AGCCI). L'enjeu de ce programme, c'est de baisser l'écart existant sur l'accès au numérique entre les jeunes filles et les jeunes garçons. L'objectif c'est de former durant dix jours des jeunes filles dans des domaines technologiques clés, tels que la programmation, le développement d'application et la conception de projet.
En effet sur 1000 candidatures soumis, seules 50 filles ont été sélectionnées pour prendre au 4 e camp de codage. « C'est une formation qui se met en place durant dix jours. Durant ces dix jours, nous avons six formateurs qui été formés en Tanzanie, lors de la première phase du programme avec des modules standardisés, qui ont le rôle pour la formation de ces filles, qui vont être formées au codage mais également au leadership, en genre, au stéréotype et tout ce qui s'en suit afin qu'elles puissent créer leurs sites web, investir le numérique avoir un avenir dans le cadre de cette thématique », a expliqué Mme Fanta Sow, chargée de programmes à ONU- FEMMES Sénégal.
L'idée de cette initiative découle d'un constat probant. En effet, révèle la chargée de programmes à ONU-FEMMES Sénégal, en ce qui concerne au niveau mondiale, « les femmes représentent 28,4% de la main-d'oeuvre dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques. Et en Afrique Subsaharienne, cette proportion est encore plus faible, avec seulement 30% en moyenne. Ces chiffres, souligne la chargée de programme à ONU- FEMMES, révèlent un état conforme et persistant dans l'accès des femmes au secteur technologique. » A son avis, cette inégalité se manifeste également dans l'accès aux technologies modernes », a-t-elle ajouté.
Citant un rapport de la GCMA (The Global Crowd Management Alliance) sur l'état de mobilité du système de communication mobile, Mme Sow a par ailleurs, rapporté que les femmes dans les pays à revenus faible ou intermédiaire, sont 10% moins susceptibles que les hommes, de posséder un appareil mobil et 23% moins susceptible d'utiliser internet. »
En tant que partenaire, dans cette initiative, YAS Sénégal, par la voix de son secrétaire général Birame Dior Touré, a exprimé son engagement à accompagner ce 4e camp qui représente d'après « une opportunité inestimable, une véritable passerelle vers un futur riche d'infinis possibles. A cet égard, l'opérateur entend faire un apport à la fois matériel, financier et technologique, a indiqué M. Touré.
YAS Sénégal envisage également d'aller plus loin pour démocratiser le numérique surtout pour la jeunesse féminine qui est selon son SG, un levier de développement.