Environ 10 % des côtes, soit 31 km sur 322 km, sont touchées par l'érosion. L'augmentation des activités humaines et les effets du changement climatique, comme la montée des eaux, le réchauffement de la mer et les cyclones, aggravent l'érosion des plages. Pour y faire face, le ministère de l'Environnement, Rajesh Bhagwan, mène un programme de réhabilitation des côtes sur les sites prioritaires touchés. Dans ce contexte, un atelier consultatif a été lancé, hier, sur la protection côtière au Caudan Arts Centre, à Port-Louis.
Rassemblant une cinquantaine de parties prenantes, incluant des organisations gouvernementales et non gouvernementales (ONG), l'objectif principal est de promouvoir une approche inclusive et participative pour le programme de réhabilitation côtière. Rajesh Bhagwan a souligné que l'atelier consultatif impliquait une collaboration active entre toutes les parties prenantes, incluant les fonctionnaires et les écologistes, unies par une mission commune : sauver nos plages menacées de disparition. Le ministère prévoit de réhabiliter 10 % des zones touchées par l'érosion sur 33 sites prioritaires. Concernant la gestion de la montée des eaux et du changement climatique, il a indiqué que des consultants avaient proposé des mesures sur 50 ans. Le Bureau de recherches géologiques et minières mène également une étude en trois phases pour élaborer 50 cartes de risques destinées à la gestion des crises.
La junior minister à l'Environnement, Joanna Bérenger, a pour sa part déploré un manque de planification des projets de développement depuis dix ans, et une stratégie nationale d'aménagement obsolète qui a entraîné des développements anarchiques le long des côtes et des impacts alarmants du changement climatique. Elle a soutenu que le ministère de l'Environnement avait mis en oeuvre plusieurs mesures mais que les progrès restaient limités malgré les moyens financiers engagés.
Rajesh Bhagwan a annoncé qu'une politique gouvernementale ouverte en matière de gestion de l'environnement serait désormais mise en oeuvre. Ce, pour renforcer la résilience climatique du pays, pour protéger les vies et pour préserver les moyens de subsistance de la population. Reconnaissant l'apport des ONG, le ministre a annoncé que leurs représentants, ainsi que ceux de la société civile, siégeront désormais au conseil d'administration de la Beach Authority. De plus, Joanna Bérenger a soutenu que le gouvernement adoptera une approche basée sur la transparence, la collaboration et le dialogue.