Dans le territoire de Beni, la persistance de l'activisme des groupes armés empêche les déplacés internes de regagner leurs villages d'origine, et aggrave l'instabilité dans la région. Cette situation a été mise en lumière le mercredi 11 décembre par le colonel Marcel Shalunga, administrateur adjoint du territoire de Beni, lors d'un atelier d'évaluation de la situation sécuritaire. Cet atelier s'appuyait sur une enquête menée par l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Selon le colonel Shalunga, la stabilisation du territoire de Beni nécessite un effort collectif, en commençant par la sensibilisation des groupes armés à déposer les armes. Il a déclaré :
« Lorsque nous avons appelé les groupes armés à déposer les armes auprès du PDDRC-S, il y en a encore qui résistent. Malgré nos efforts de sensibilisation dans la zone d'Oicha, certains groupes armés détiennent encore des armes », déplore-t-il.
L'officier a également évoqué les discussions récentes tenues à Goma, où des stratégies de stabilisation durable ont été abordées. Ces stratégies visent à créer des zones sûres pour accueillir les déplacés internes et les réfugiés de retour. Il a souligné l'importance de la collaboration entre les autorités locales et les acteurs communautaires pour instaurer une paix durable :
« Nous avons encore beaucoup à faire pour rendre nos zones plus stables. Cela nécessite la sensibilisation et la mobilisation de toute la communauté afin de faire comprendre l'importance de la paix et de la stabilité à nos populations. »
La présence des groupes armés dans le territoire de Beni reste un obstacle majeur à la paix et au développement. Les autorités locales, en collaboration avec les partenaires internationaux, redoublent d'efforts pour sensibiliser les communautés et encourager les groupes armés à déposer les armes.