La gendarmerie a ouvert une enquête liée à un infanticide à Antanetibe Mahazaza où une mère célibataire, âgée de 20 ans, a mis fin aux jours de son nouveau-né.
Un crime affreux. Un nouveau-né a été tué et jeté dans l'eau par sa propre mère, mercredi, dans la commune d'Antanetibe Mahazaza, du district d'Ambohidratrimo, selon la gendarmerie.
L'auteure présumée de cet acte sordide, âgée de 20 ans et célibataire, sera traduite devant le parquet ce jour. Au départ, les enquêteurs ont rencontré un problème à cause d'une pièce manquante, à savoir le rapport complet des examens médicaux, car les autorités sanitaires étaient en formation ailleurs. Cependant, l'équipe judiciaire a finalement trouvé une solution, et le défèrement pourra avoir lieu.
Ce mercredi-là, vers 8 heures du matin, la gendarmerie de Mahazaza a été alertée de la découverte du corps sans vie d'un bébé, dans un canal situé à Ankadivory, dans le fokontany d'Ankadisarotra. Accompagnée d'un médecin, l'équipe s'est rendue sur les lieux pour constater les faits.
Ils ont remarqué du sang dans la bouche de la victime et des blessures au visage, plus précisément des traces de coups d'objet pointu, probablement une tige. Ces indices ont conduit les autorités à confirmer qu'il venait d'être assassiné.
Nié
Le même jour, une collecte de renseignements a été intensifiée dans les villages voisins. Vers 18h30, deux membres du fokonolona ont présenté la mère du bébé au poste de la gendarmerie.
Elle a avoué que le bébé était bien le sien, mais a nié l'avoir tué. Selon ses dires, elle a accouché alors qu'elle marchait et passait par Ankadivory. Toujours d'après ses explications, elle a constaté que son nouveau-né ne respirait plus, ce qui l'a poussée à l'abandonner. Elle a également mentionné avoir eu peur de son père à elle.
« En réalité, elle ment. Elle a provoqué sa mort, c'est tout. Elle a paniqué et a exprimé des choses qu'elle ne pense pas. Tous les voisins savent qu'elle était enceinte. Elle travaillait à Antananarivo et est rentrée au village en août. Ses parents connaissent sa grossesse », explique un gendarme.
Étant donné son état de santé, la femme a dû être emmenée à l'hôpital avant d'être soumise à un interrogatoire.