Un couronnement des efforts menés par Madagascar dans la promotion des femmes. C'est le moins qu'on puisse dire de l'élection de Marie Lydia Toto Raharimalala comme Coordinatrice du Réseau francophone pour l'Égalité Femmes-Hommes (RF-EFH), le 12 décembre dernier à Paris, capitale française.
C'était à l'issue de la dernière Assemblée générale (11 et 12 décembre) de ce réseau mis en place en 2013 à l'initiative d'Abdou Diouf, alors SG de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le RF-EFH réunit actuellement près de soixante organisations issues de l'ensemble de l'espace francophone et s'organise autour de groupes de travail thématiques (éducation, violences faites aux femmes, gouvernance, autonomisation économique, paix et sécurité, droits humains, environnement, etc.).
Soutenu par l'OIF, le réseau est considéré comme le premier outil d'évaluation et de veille des actions visant la promotion du genre. Une Unité Égalité Femmes-Hommes existe au bureau du siège de l'OIF sous la direction de la Française Michèle Baloud Quidal.
Solide synergie
Cette unité sera l'interlocuteur direct de la Coordinatrice du RF-EFH, qui est désormais Lydia Toto Raharimalala, proposée par le groupe Océan Indien/Asie/Pacifique et élue par l'AG.
À cette fonction, elle affiche une détermination à mettre en place une solide synergie des associations et organisations francophones oeuvrant dans des domaines tels que l'éducation, les violences faites aux femmes, la gouvernance démocratique, l'autonomisation économique, la paix et la sécurité, les droits humains et l'environnement. « Il faut mettre l'accent sur ces enjeux globaux pour une meilleure égalité des femmes et des hommes », a-t-elle lancé.
Lydia Toto aura un mandat de deux ans renouvelable une fois et priorise trois axes : renforcement des capacités des membres de sa coordination, création de synergies pour des partenariats stables et dotation d'une bonne visibilité au RF-EFH.
Tout porte à croire qu'elle réussira son engagement, sachant que Lydia Toto Raharimalala est bien connue dans la défense de la promotion du genre à Madagascar. Elle a été députée et a fondé un mouvement pour la défense du genre avec l'appui de l'EISA, tout en étant présidente de la commission Genre et Développement et, à un moment, vice-présidente du FAWE Afrique (Forum des éducatrices africaines).
Cette épouse du pilote Alphonse Toto a connu un bon parcours au sein de l'Exécutif : secrétaire d'État chargé de l'enseignement technique (Transition sous Andry Rajoelina) et ministre de l'Emploi, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (sous Hery Rajaonarimampianina).