Casablanca — La cinquième édition du festival du film d'Oukacha s'est clôturée vendredi soir au Centre de réforme et de rééducation relevant de la prison locale Aïn Sbaâ à Casablanca, avec la remise des prix aux réalisateurs détenus mineurs dans ce centre ainsi que dans les prisons locales de Khouribga et de Beni Mellal.
Le grand prix a été attribué au film "C'est juste une chaise", alors que les prix de la meilleure réalisation et du montage ont été décernés au film "Illusion", deux oeuvres réalisées par les pensionnaires du Centre de réforme et de rééducation relevant de la prison locale Aïn Sbaâ à Casablanca. Quant au prix de la meilleure photographie, il est revenu au film "Une toile dans la mémoire" réalisé par des détenus à la prison locale de Beni Mellal, tandis que le film "Couette" (prison locale de Khouribga) s'est adjugé le prix de l'interprétation et du scénario.
Cette cérémonie de clôture organisée devant un parterre d'artistes et de professionnels de cinéma, a été marquée par la projection des courts-métrages réalisés par les pensionnaires des trois établissements pénitentiaires qui ont accueilli les activités de ce festival, organisé du 3 au 13 décembre sous le thème "La beauté peut sauver le monde".
S'exprimant à cette occasion, le directeur du Centre de réforme et de rééducation relevant de la prison locale Aïn Sbaâ à Casablanca, Abdessalam Sahli a indiqué que cet événement s'inscrit dans le droit fil des initiatives en faveur de la valorisation du potentiel créatif des détenus mineurs ainsi que la promotion des valeurs humaines nobles à travers l'art.
Une démarche qui vise à favoriser leur réinsertion dans le cadre des programmes de réhabilitation d'une nouvelle génération conçus par la Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), a-t-il souligné.
Pour sa part, Fatna El Bouih, directrice du festival du film d'Oukacha et également présidente de l'association Relais prison-société, a salué cette initiative louable portée par lesdits établissements pénitentiaires, notant que cette édition a été marquée par la contribution du Centre Marocain d'Education à l'Image.
Elle a fait savoir, à ce propos, que l'encadrement des détenus mineurs a d'ailleurs été assuré par de jeunes lauréats dudit centre dans le cadre d'ateliers d'initiation aux pratiques cinématographiques, outre des sessions de formations dans le domaine des arts plastiques et de l'artisanat.