Quatre voix pour un refrain en choeur. Et quelles voix : le Premier ministre, le PM adjoint, le ministre du Tourisme et celui des Arts et de la culture. Tous ont assuré qu'ils allaient améliorer le sort des artistes. C'était le jeudi 12 décembre, lors de l'ouverture du Festival International Kreol, au village du Morne. Un coup d'envoi rythmé par du sega typik.
«Bann artis inn pass boukou mizer ar ansien gouvernman», a déclaré le Premier ministre, Navin Ramgoolam. «Nous allons leur redonner leur valeur. Nou krwar ladan. Nou pou fer bann divizion anvole. Nous avons pris l'engagement de valoriser toutes les cultures, tous les patrimoines culturels». Des notes positives partagées par les autres intervenants.
Paul Bérenger, PM ad- joint s'est adressé aux ar- tistes, en expliquant que les récentes élections leur ont redonné leur «dignité». Il a affirmé que «les artistes peuvent compter sur nous. Zot kapav kont lor Navin, lor Paul. Ce ne sera pas éphémère». Il a ajouté que ce festival est l'occasion de célébrer la langue créole, «qui aujourd'hui n'est pas la langue d'une communauté mais qui est la langue nationale. En attendant que le créole fasse son entrée dans le Parlement mauricien».
Pour sa part, Richard Duval, ministre du Tourisme a souligné que, «c'est une réalité. Les artistes c'est un groupe qui a beaucoup souffert. Ce qu'ils ont subi avec l'ancien régime était infernal. Zordi se enn plezir pou donn valer sa bann artis-la». Selon lui, le secteur de l'événementiel a été relancé à Maurice. Il a ajouté que le festival a fait appel à des artistes comme «Nitish Joganah, Gowry, Vishnu. Nou finn anvi sanz sa konotasion-la. Laisser tout le monde participer dans le FIK». Et que l'objectif touristique du festival est d'avoir un maximum de visibilité. Richard Duval a précisé que 30 journalistes de 13 pays couvrent la manifestation.
En coulisses, les artistes et producteurs Jasmine Toulouse, Daniella Bastien, Bruno Raya, Stephan Rezannah ont «donné un coup de main» pour la réussite d'un festival organisé en moins d'un mois. En attendant que se concrétisent les mesures promises pour améliorer le sort de cette catégorie de professionnels.
Invité de marque: Daddy Yod, un souffle de guadeloupe
Parmi les artistes étrangers invités au FIK, il y a Daddy Yod, de Guadeloupe (en photo avec la Junior minister Veronique Leu Govind). Parmi ses titres le plus connus : Delbor et Faut pas taper la doudou. Il était à l'affiche hier soir à Trou d'Eau Douce. L'artiste se qualifie de chanteur à textes. Il s'est dit «fier de représenter la Guadeloupe à ce festival. L'histoire de nos deux pays est similaire.
L'histoire de ceux qui se sont jetés dans le vide pour ne pas retomber dans l'esclavage ressemble à celle de Delgrès, où des anti-esclavagiste ont sauté dans un fort pour ne pas se faire prendre». En montrant le village du Morne, il ajoute : «cela ressemble à Basse Terre en Guadeloupe». Sans oublier le kreol que nous avons en partage. Langue mauricienne qu'il comprend, «si vous parlez doucement».
Le programme
Le thème du festival: kreolite bote nou morisianism
Samedi 14 décembre
18h à 04h : Gran konser
Les Salines Cruise Terminal
Dimanche 15 décembre
16h à minuit : Festival kiliner & plato
Grand-Baie
Lundi 16-vendredi 20 décembre
19h à 21h : Spektak limour Autour de l'île
**Vendredi 20 décembre
16h à 22h : Bann lezand sega
Mairie de Curepipe
Samedi 21 décembre
18h à 22h : Viv nou lar Plaza
Dimanche 22 décembre
9h à 19h : Régate, festival culinaire, konser
Mahébourg Waterfront