Sénégal: L'enseignant-chercheur Ngouda Mboup appelle à élargir les critères d'éligibilité au statut de pupille de la nation

Diamniadio — L'enseignant-chercheur Ngouda Mboup, de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, a plaidé, samedi, à Diamniadio (ouest), pour l'élargissement des critères d'éligibilité au statut de pupille de la nation.

"Nous devons reconnaître qu'il reste beaucoup à faire. Parmi les priorités, il doit y avoir l'élargissement des critères d'éligibilité au statut de pupille de la nation. C'est essentiel", a soutenu M. Mboup en intervenant à la cérémonie officielle de la Journée des pupilles de la nation.

Doivent aussi être considérés pupilles de la nation "les enfants de civils morts dans des actes de bravoure et reconnus officiellement [comme] martyrs de la nation en raison de leur contribution exceptionnelle à la société, qu'elle soit politique, sociale ou culturelle", a-t-il suggéré.

"Les enfants des victimes de violences basées sur le genre, les enfants victimes de violences sexuelles, les enfants de leaders politiques ou traditionnels, de lanceurs d'alerte assassinés pour leur engagement, les enfants vivant dans des conditions de handicap extrême" doivent également être pris en tutelle par l'État et entrer dans la catégorie, a poursuivi Ngouda Mboup.

De la gauche vers la droite : la chanteuse Coumba Gawlo Seck, les ministres Maïmouna Dièye et Moustapha Guirassy, et le chercheur, écrivain et conteur Massamba Guèye, lors de la célébration de la Journée des pupilles de la nation

Le fait de considérer des enfants pupilles de la nation aide à "renforcer les valeurs de solidarité nationale et d'équité sociale", estime l'enseignant-chercheur et président du conseil d'administration du Port autonome de Dakar.

Il propose à l'Office national des pupilles de la nation de faire en sorte que la politique de responsabilité sociale des entreprises prenne en compte les orphelins pris en tutelle par l'État.

M. Mboup suggère aussi que l'État implique le secteur privé dans la prise en charge de ces enfants.

"La protection des enfants est un gage de réduction de la pauvreté et des inégalités, de renforcement de la cohésion sociale aussi", affirme la ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye.

L'Office national des pupilles de la nation, placé maintenant sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités, a été créée en 2011 pour s'occuper de l'éducation des orphelins pris en tutelle par l'État et de leur accès aux soins de santé, pour veiller à leur épanouissement en même temps, a rappelé Mme Dièye.

La ministre de la Famille et des Solidarités aux côtés de pupilles de la nation

Le gouvernement dispose d'une stratégie nationale de protection de l'enfant, a-t-elle signalé, estimant que la prise en charge des enfants relève d'une "responsabilité collective impliquant [le] gouvernement, la société civile, les partenaires techniques et financiers..."

Des pupilles de la nation venus de plusieurs régions du pays ont pris part à la cérémonie. Beaucoup d'entre eux ont été récompensés pour les bons résultats scolaires qu'ils ont obtenus l'année dernière.

"Chers enfants, chers pupilles, je voudrais vous rappeler [...] que vous portez en vous l'espoir de tout un peuple, de toute une nation. Soyez confiants, soyez audacieux..." leur a dit Maïmouna Dièye.

Le gouvernement va "investir davantage dans votre éducation, votre formation et votre santé, pour que vous soyez bien préparés à relever les défis de demain", leur a-t-elle promis en présence de la directrice générale de l'Office national des pupilles de la nation, Fatima Mbengue.

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