L'édition 2024 des Rendez-vous de l'Apsgi-Uemoa (Association professionnelle des sociétés de gestion et d'intermédiation de l'Union économique et monétaire ouest-africaine) s'est ouverte le 12 décembre 2024 à La Maison de l'entreprise à Abidjan-Plateau avec pour thème " Avec la bourse, investir aujourd'hui pour mieux vivre demain". Durant deux jours, les experts du marché " s'attèleront à rapprocher davantage la bourse d'une plus grande proportion de la population.
Cette volonté de massification des investissements en bourse a été clairement été signifiée dès l'ouverture de l'évènement par Kady Fadiga Coulibaly, vice-présidente de l'Apsgi-Uemoa, qui représentait Roselyne Abé, présidente de l'institution. Kady Fadiga Coulibaly a brandi les performances de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) pour encourager les poupulations à s'y intéresser. « La Brvm, pilier de notre marché financier, a connu une croissance notable ces dernières années.
En 2024, elle a enregistré un rendement moyen des dividendes de 6,5 %, attirant ainsi l'intérêt des investisseurs à la recherche de revenus réguliers. Par ailleurs, les intérêts sur les obligations ont affiché des taux compétitifs allant jusqu'à 8 %, renforçant son attractivité pour les investisseurs individuels et institutionnels. Les indices principaux, notamment la BRVM Composite et la BRVM 10, ont respectivement augmenté de 20 % et 18 % en 2024 », a-t-elle déclaré.
Peu avant, Ismaël Cissé, vice-président chargé des finances de l'Apsgi-Uemoa a également présenté des perspectives intéressantes en bourse, notamment les star-ups dont 500 pourraient y trouver des financements pour leurs développement. Et 20 % des capitalisations devraient concerner le secteur de l'immobilier, a-t-il indiqué.
L'objectif de l'Apsgi-Uemoa étant de faire en sorte que 35 % des transaction passent par la bourse des 2030 et que la place génère 60 % du produit intérieur brut (PIB) de l'Union à long terme. Au dire de soualio Fadiga, directeur exécutif de l'Apsgi-Uemoa, l'organisation ambitionne de permettre à la Brvm d'être la source de 15 à 20 % du PIB de l'espace communautaire à l'horizon 2040.
L'investissement en bourse, l'épargne qui échappe aux pesanteurs sociales
Sept panels et quatre ateliers thématiques meublent la rencontre. Au cours du premier panel, " L'épargne salariale, qu'est-ce que c'est ? ", il s'est agi de présenter ce véhicule comme levier d'engagement et de sécurité financière. Jean-Claude YOA, directeur général adjoint de SGA2E a indiqué que c'est un moyen d'optimisation du rendement dont toute entreprise devrait disposer.
D'autant que suscite plus de sérénité chez l'employé dans la mesure où sa cotisation échappe aux pesanteurs sociales du quotidien. En plus, ce type de placement est effectué sur des actifs sûrs, notamment des obligations, selon Idrissa Coulibaly, directeur général de BNI Gestion.
Les deux experts ont plaidé en faveur d'incitations fiscales et de mesures législatives - tendant à l'imposer - pour des retraites plus intéressantes pour les salariés. Pour ce faire, ils ont souligné la nécessité de sensibiliser davantage les populations à la culture de l'épargne et de la pratique de la bourse. Mais également les dirigeants d'entreprise à davantage de prudence et de responsabilité dans la gestion de ce type de mécanisme.
Les six autres panels ont pour thème: " être un retraité riche, est-ce possible grâce à la bourse ? Capitalisation vs Répartition, quel modèle pour assurer votre avenir ? "; "investir dans l'immobilier et le foncier via le marché financier : Les opportunités de financement pour l'immobilier" ; "la bourse au service de vos projets personnels : Financer l'éducation, l'immobilier et plus encore ? " ;
" Financer l'entrepreneuriat : Les alternatives du marché financier de l'UMOA pour soutenir l'entrepreneuriat " ; " Devenir une société cotée en bourse : Avantages, défis et implications " et " : Fintech et bourse : Comment la technologie facilite l'accès à l'investissement pour tous ?". Les quatre ateliers thématiques portent sur la finance verte, le dépositaire central, les évolutions technologiques et le contrôle interne.