Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) ont commemoré, vendredi 13 décembre 2024, le 26e anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons d'infortune, à travers un dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes desdits disparus, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou.
L'engagement des défenseurs des droits de l'Homme ne faiblit pas pour réclamer justice pour Norbert Zongo et ses compagnons d'infortune. Au 26e anniversaire de leur disparition, le Collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) ont déposé, vendredi 2024, des gerbes de fleurs sur les tombes desdits disparus, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. Ils ont déposé aussi des gerbes de fleurs sur la tombe de l'élève Flavien Nébié ainsi que sur le carré des Martyrs, en mémoire aux disparus de l'insurrection populaire de 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de 2015 et à toutes les autres victimes des crimes de sang.
Le représentant de l'Association des journalistes du Burkina (AJB), Idrissa Koumdem, a indiqué que cet anniversaire est une occasion pour rappeler les valeurs fondamentales d'intégrité, de probité et d'inclusion de l'homme. Ces valeurs, a-t-il dit, doivent être des catalyseurs de changement positif pour la construction d'un avenir meilleur pour tous.
Après 26 années de mobilisation et de lutte, M. Koumdem a essentiellement demandé « vérité et justice » et a dit « non » aux menaces contre les journalistes. Le président du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples(MBDHP), Chrysogone Zougmoré, s'est réjoui d'apprendre, par voie de communiqué, le procureur du Faso affirmé la possibilité que l'affaire Norbert Zongo soit enfin jugée en 2025 devant un Tribunal de grande instance.
« En l'absence de l'un des commanditaires préjugés de l'assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, notamment monsieur François Compaoré, la justice du Burkina peut très bien juger l'affaire, quitte à ce qu'elle soit reconnue et qu'elle soit condamnée par la justice », a laissé entendre le secrétaire général du MBDHP, Aly Sanou. Après le cérémonial de dépôt de gerbes, les organisateurs ont animé une conférence publique sur le thème : « Etat des lieux des droits humains et des libertés dans le contexte de crise sécuritaire : enjeux et perspectives pour la lutte du peuple ».