Les responsables et membres de l'Association Sérigne Amadou Diop Éducation Santé (ASADES) ont organisé, le week-end dernier, une série d'activités qui tournent autour de la Santé. Il s'agit, entre autres, d'une conférence axée sur le thème : «Vaccination contre le cancer du col utérin au Sénégal pour des générations sans cancer».
Ils ont beaucoup insisté sur l'importance pour les jeunes filles, particulièrement celles âgées de 09 à 14 ans, d'aller se faire vacciner contre ces deux cancers qui, disent-ils, font énormément de ravages. La conférence a été animée par le Dr Alassane Tall, Gynécologue Obstétricien et membre de l'ASADES, initiatrice de cette activité, en collaboration avec la Société Sénégalaise de Colposcopie et de Pathologie liée au Papillomavirus.
Les nombreuses pertes en vies humaines causées par les cancers du sein et du col de l'utérus inquiètent énormément les responsables de l'Association Sérigne Amadou Diop Éducation Santé (ASADES) qui veulent y mettre un terme. D'où cette conférence initiée dans l'enceinte du Lycée Ameth Fall des jeunes filles de Saint-Louis au profit des élèves, le week-end (samedi et dimanche) dernier.
Le but était de les sensibiliser sur les cancers du sein et de l'utérus. «Il est important de faire des séances de dépistage à partir de 35 ans contre le cancer du col de l'utérus. Au Sénégal, il est enregistré 1300 décès par an. La vaccination est gratuite pour les filles âgées de de 09 à 14 ans», a déclaré le Dr Alassane Tall, Gynécologue Obstétricien et membre de ladite association.
Le conférencier a beaucoup insisté sur l'importance de la vaccination qui, d'ailleurs, a-t-il rappelé, a permis aujourd'hui à un pays comme l'Autriche d'éradiquer le cancer du col de l'utérus, après avoir vacciné tous les enfants de moins de 15 ans. Il a précisé que le cancer du col de l'utérus peut être éradiqué grâce à une vaccination massive et intensive. Des études font état d'une femme sur quatre qui sont en contact avec le virus HPV qui est contracté via les rapports sexuels.
«Nous avons réuni toute la communauté éducative, les parents d'élèves et d'autres associations pour communiquer davantage sur les ravages du cancer et inciter toute la population à aller se vacciner et faire vacciner les enfants surtout les filles âgées de 09 à 14 ans», a dit Mme Sy Khady Bâ, Proviseur du Lycée Ameth Fall des jeunes filles de Saint-Louis.
Mme Sow Marième Camara, quant à elle, est Présidente du Cercle de Saly, du nom de Salimata qui est une jeune fille qui était atteinte du cancer mais qui a tenu bon avec beaucoup de courage jusqu'à son décès. «Le combat que nous menons en tant qu'association c'est d'assister à travers la sensibilisation, la prévention et surtout la prise en charge psychosociale. D'après ce qu'on a vécu avec la maladie de Saly, on sait qu'aucune famille, quelque soient ses moyens, ne peut supporter cette maladie parce que c'est lourd en médicaments et en prise en charge», a-t-elle confié au public.
Elle et la maman de la victime ont tenu à faire un témoignage qui a ému toute l'assistance. Le cancer, selon Mme Sow, est une maladie qui ruine. D'où l'importance pour les parents d'amener les jeunes filles âgées de 09 à 14 ans se faire vacciner, a-t-elle rappelé. Elle a préconisé aussi que l'on lève le tabou sur les maladies.
L'activité est magnifiée par Mme Diop Diariétou Guèye, responsable du bureau genre de l'Inspection d'Académie (IA) de Saint-Louis, qui appelle les populations à adhérer à cette campagne. Le jour suivant, une vaccination anti HPV, un dépistage et traitement gratuit des lésions précancéreuses du col de l'utérus ont été au programme des activités.