Entre outil de transparence et vecteur de tensions. Telle est le constat fait par le réseau d'observateurs électoraux Safidy, au sujet de l'utilisation du réseau social Facebook durant les élections communales.
Dans le rapport préliminaire de son observation des communales, publié samedi, l'observatoire Safidy "souligne l'urgence de réguler son utilisation [l'utilisation de Facebook] et de promouvoir l'éducation numérique pour un usage responsable". Le réseau d'observateurs électoraux indique que Facebook a été "un outil stratégique", à la fois pour la communication des candidats et pour la dénonciation citoyenne des irrégularités électorales.
Seulement, le réseau social est une arme à double tranchant. "Pendant la campagne, il a permis aux candidats de mobiliser leurs électeurs, de contourner les médias traditionnels perçus comme biaisés, et d'interagir directement avec le public, renforçant ainsi l'engagement démocratique", rapporte Safidy. Cependant, il souligne que "la plateforme a également été un vecteur de désinformation, alimentant des tensions entre les camps politiques".
L'observatoire Safidy affirme que "(...) Facebook a également contribué à exacerber les clivages politiques". Dans le communiqué de presse accompagnant sa déclaration préliminaire d'observation des communales, il ajoute que le réseau social "a aussi amplifié la désinformation, exacerbant les tensions politiques. Le jour du scrutin, deux cent soixante-neuf cas de mésinformation, désinformation et malinformation ont été relevés, notamment des accusations de fraude, ce qui a alimenté la méfiance envers les institutions électorales et attisé les tensions sociales".