Après avoir organisé le candlelight au Plaza, à Rose-Hill, samedi d'avant, en hommage à la petite Elodie Kathalea Gaspard, décédée dans des circonstances tragiques fin novembre, le travailleur social Alain Letendrie lance un appel aux autorités. «Actuellement, Kathalea est enterrée dans une fosse commune au cimetière de Pailles. Ce qui fait que dans cinq ans, d'autres personnes seront enterrées sur ce bout de terre. Je demande aux autorités de bien vouloir bien faire don de ce terrain à la famille Gaspard pour que, dans les années à venir, elle puisse continuer à se recueillir devant la tombe de Kathalea.»
Elodie Kathalea Gaspard, âgée de sept ans, a été sexuellement agressée, puis tuée par son oncle Alan Ramborough. Ce crime a choqué tout le pays. Ainsi, en sus de cette demande aux autorités, Alain Letendrie souhaite mettre sur pied une fondation, la Fondation Kathalea, qui aura pour but d'encadrer les personnes qui subissent ou ont subi des abus et des maltraitances.
«Les démarches sont enclenchées. Les hommes de loi travaillent actuellement sur le legal certificate. Ce sera une institution charitable qui va diriger ces personnes vers d'autres institutions qui puissent les aider, telles que des psychologues ou des psychiatres. Nous allons également travailler en collaboration avec des hommes religieux de toutes les communautés qui pourront accompagner ces personnes. Nous prévoyons aussi de faire des activités telles que des randonnées. Il est important que ces personnes sachent qu'elles ont leur place dans la société», souligne Alain Letendrie.
Ce dernier explique que ce qui l'a poussé à vouloir mettre sur pied cette fondation est d'avoir réalisé qu'il existe de nombreux de cas de maltraitance sur les enfants et les jeunes. «Depuis le candlelight, j'ai reçu plusieurs témoignages de cas d'abus et de maltraitance. Beaucoup ne veulent pas porter plainte contre leurs agresseurs car ils ont peur ou que ces derniers sont des membres de leur famille proche. Cette situation est inquiétante et ne peut plus continuer. Il faut sensibiliser sur cette situation et encourager les personnes à venir dénoncer ces agresseurs. Si on ne les dénonce pas, ces agresseurs sont libres dans la nature et peuvent commettre d'autres agressions.»
Fort de ses projets, Alain Letendrie fait aussi ressortir qu'il a approché des élus, dont la ministre de l'Égalité des genres, Arianne Navarre-Marie, et la junior minister Anishta Babooram. «La ministre veut bien me recevoir pour parler de la situation. J'attends que les démarches pour la mise sur pied de la fondation se terminent pour aller la rencontrer», dit le travailleur social.