- Le taux d'inflation annuel du Nigeria a atteint 34,6 % en novembre, son niveau le plus élevé depuis mars 1996, sous l'effet de la hausse des prix des denrées alimentaires et des transports.
- Selon les données du Bureau national des statistiques, ce chiffre est en augmentation par rapport aux 33,9 % enregistrés en octobre.
- Les récentes inondations dans le nord du Nigeria, qui ont détruit les récoltes, et la hausse des prix de l'essence ont contribué à cette augmentation.
Le taux d'inflation annuel du Nigeria a atteint 34,6 % en novembre, son niveau le plus élevé depuis mars 1996, en raison de la hausse des prix du maïs, de l'igname et des transports. Selon les données du Bureau national des statistiques, le taux d'inflation est passé de 33,9 % en octobre à 39,9 % en novembre.
L'inflation alimentaire est passée de 39,2 % à 39,9 %, tandis que l'inflation de base, qui exclut les produits volatils tels que l'alimentation et l'énergie, est passée de 28,4 % à 28,75 %. Les récentes inondations dans le nord du Nigeria, qui ont détruit les récoltes, et la hausse des prix de l'essence ont contribué à cette augmentation.
La banque centrale a augmenté son taux d'intérêt directeur de 875 points de base cette année pour freiner l'inflation et soutenir le naira, qui a perdu 41 % de sa valeur par rapport au dollar. Le gouverneur Olayemi Cardoso s'attend à ce que l'inflation commence à diminuer en 2025, lorsque le resserrement monétaire prendra effet. Le gouvernement compte également sur la déréglementation de l'industrie pétrolière et l'amélioration de la sécurité dans les régions productrices de denrées alimentaires pour atténuer les pressions sur les prix au fil du temps.
Points clés à retenir
La flambée de l'inflation au Nigeria souligne les défis économiques auxquels le pays est confronté, notamment la dépréciation de la monnaie, les perturbations agricoles et la hausse des coûts de l'énergie. Ces facteurs ont eu un impact significatif sur le pouvoir d'achat des consommateurs, en particulier dans les ménages dépendant de l'alimentation, alors que l'inflation des denrées alimentaires avoisine les 40 %. Les hausses de taux agressives de la banque centrale visent à stabiliser les prix et le naira, mais des réformes structurelles plus larges restent essentielles.
La déréglementation du secteur pétrolier pourrait contribuer à résoudre les problèmes d'approvisionnement, tandis que l'amélioration de la sécurité dans les régions productrices de denrées alimentaires du nord-est est essentielle pour réduire les perturbations agricoles. La persistance de l'inflation pose également des défis à la politique monétaire du Nigeria, car la hausse des prix risque de ralentir la croissance économique et d'amplifier les difficultés de la population. Les décideurs politiques doivent trouver un équilibre entre les contrôles de l'inflation à court terme et les mesures à long terme visant à stabiliser la monnaie et à assurer un développement durable.