L'association Song-taaba des femmes unies pour le développement (ASFUD) veut réduire les violences contre les serveuses des débits de boisson (bars et maquis) en initiant un projet intitulé "BAOMENGA".
Après avoir piloté 100 projets en 27 ans dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, l'association Song-taaba des femmes unies pour le développement(ASFUD) a une nouvelle initiative : BAOMENGA (qui signifie se prendre en main). Lancé le jeudi 14 novembre 2024, avec l'appui de la Présidente de la délégation spéciale de la commune de Tanghin-Dassouri, Rabiatou Sawadogo (marraine), le projet vise principalement « la réduction de la vulnérabilité des jeunes/ femmes serveuses face à l'exploitation et aux violences sexuelles subies dans les débits de boissons ».
Les autres objectifs de BAOMENGA sont, entre autres, l'amélioration de l'environnement de travail des serveuses dans les débits de boisson ; le renforcement de l'engagement des acteurs communautaires contre les violences faites aux jeunes filles et femmes. Durant une année, 50 jeunes serveuses (filles et femmes) de Tanghin-Dassouri seront formées sur leurs droits et leurs capacités à les défendre. Elles et leurs employeurs bénéficieront aussi d'une formation sur le code de travail grâce au soutien financier de African Women's development Fund (AWOF).
Le projet BAOMENGA, a expliqué sa coordonnatrice Alexia Rouamba, lors d'un petit déjeuner de presse le mardi 26 novembre 2024, a été initié après une enquête auprès des serveuses, des forces de l'ordre et des propriétaires des débits de boisson. Cette investigation a révélé que les travailleuses des maquis et bars sont victimes de violences physiques, psychologiques et économiques dans leurs environnements de travail. Pour la présidente de l'ASFUD, Claire Rouamba, il s'agira de susciter une prise de conscience sur les abus et violences subis par ces travailleuses dans les débits de boisson de Tanghin-Dassouri à travers la sensibilisation et l'éducation.