Les difficultés rencontrées par les personnes âgées immigrées, une population "fragile" et souvent "isolée", dans leurs sociétés d'accueil, ont été au centre d'un colloque international, organisé, vendredi soir, à la Maison du Maroc à Paris.
Réunissant des experts marocains et étrangers, ce colloque de deux jours, placé sous le thème "Les aînés entre pays d'accueil et pays d'origine: Santé et bien-être, mobilité, dynamisme, politiques publiques... et regards sur le futur", a exploré des pistes pour permettre à cette frange de la population un vieillissement "harmonieux" et "digne", tant dans les pays d'accueil que d'origine.
S'exprimant à l'ouverture de cet évènement, la Consule générale du Royaume à Paris, Nada Bakkali Hassani, s'est félicitée de l'organisation de ce colloque qui aborde des thématiques "cruciales" touchant plusieurs disciplines notamment la médecine, la sociologie, la psychologie etc.
La diplomate a, en outre, insisté sur l'importance de traiter la problématique des "décès isolés" parmi les immigrés âgés marocains, un phénomène de plus en plus "fréquent" et "alarmant", ajoutant que cette rencontre constitue une occasion pour réfléchir collectivement et proposer des solutions adaptées.
De son côté, Imad El Hafidi, président de l'Alliance euro-marocaine de gériatrie et de gérontologie (A2G), initiatrice de l'évènement, en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Paris, a indiqué que les aînés des deux rives sont une population fragile et vulnérable qui souffre de difficultés spécifiques qui nécessitent des réponses rapides et appropriées.
La prise en charge des aînés, a-t-il dit, doit s'appuyer sur "un modèle médico-psycho-social spécifique", prenant en compte tous les aspects de leurs problématiques.
Et de souligner que ce colloque se veut une plateforme d'échange entre experts marocains et internationaux, pour réfléchir aux défis des aînés, mais également pour élaborer un "plaidoyer pro domo" des aînés des deux rives, qui sera soumis aux autorités pour sensibiliser et agir.
Pour sa part, le directeur de la Fondation "Maison du Maroc" à Paris, Moha Taourirte, a indiqué que les aînés, véritables dépositaires de notre mémoire collective et transmetteurs de savoirs, incarnent une richesse inestimable, faite d'expérience et de sagesse, qui éclaire les générations futures dans la construction d'un avenir solidaire.