Cameroun: Convocation administrative REDHAC - Rupture de scellés et non-comparution à Douala

17 Décembre 2024

Une vive tension entoure l'organisation REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale) à Douala. Madame Alice NKOM, Avocate de l'organisation, fait l'objet d'une convocation administrative suite à la rupture de scellés apposés sur le siège de REDHAC. L'incident, survenu le 9 décembre 2024, a vu Madame NKOM briser à deux reprises les scellés, une action considérée comme une infraction aux dispositions de l'arrêté N° 000122/A/MINAT du 6 décembre 2024, qui constatait la nullité de l'organisation et interdisait ses activités.

Le Préfet du Département du Wouri, Monsieur MVOGO Sylyac Marie, a requis l'intervention de l'Huissier de Justice, Maître MOULOKO Benjamin LONGUE, pour notifier officiellement Madame NKOM. La notification relate également la non-comparution de Madame NKOM aux convocations précédentes, le 11 et le 16 décembre 2024, malgré l'invitation à s'expliquer sur son inconduite.

Cette affaire soulève des questions importantes sur le respect des procédures administratives et le droit des organisations à exercer leurs activités. La convocation administrative invite Madame NKOM à se présenter à la Préfecture de Douala le 19 décembre 2024 à 10h00. L'issue de cette convocation pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir du REDHAC. L'opinion publique et les observateurs des droits humains suivent attentivement cette situation à Douala, au Cameroun. Les enjeux de cette affaire touchent à la liberté d'association et au respect des décisions administratives.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.