Manifestation pluridisciplinaire organisée par l'artiste slameur John Brown, en collaboration avec l'ambassade des Etats-Unis au Congo, la première édition de « Slam it festival », tenue le week-end dernier, a proposé aux participants des rencontres et réflexion, des performances artistiques et des moments de partage. Elle a permis aux organisateurs de poser des bases pour un événement qui se veut pérenne.
Le festival a réuni des artistes et groupes, à l'instar de Joe Parcley, Lusa'm Barland Mbaloula, Katos katos, John Brown, Baboras, Pirate Dance, Babingui Tambour et bien d'autres. Durant six jours, les participants ont eu droit à un programme riche et varié comprenant des compétitions de slam interclubs, des ateliers d'écriture, des conférences, des panels de discussion et des master class, animés par des intervenants de haut niveau sur les notions fondamentales.
Ces master class ont privilégié l'approche interactive centrée sur les besoins des participants, notamment les problématiques professionnelles, ainsi que des activités permettant aux participants d'acquérir des connaissances et compétences afin de comprendre les enjeux professionnels et développer un esprit créatif.
Initié par le jeune slameur congolais John Brown, en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis au Congo, ce festival est créé pour produire et faire connaître des jeunes talents, de promouvoir et de favoriser leur art en pleine expansion, dans un contexte de pluralité. Il est, en d'autres termes, un espace dédié à la promotion du slam anglophone au Congo et partout ailleurs en Afrique où des jeunes artistes pourront se produire, échanger, partager des idées, des connaissances et des expériences afin de faire valoir leur savoir-faire, tout en développant l'esprit de la tolérance et le respect de l'autre dans la singularité.
« L'idée de créer ce festival est née de notre désir de promouvoir l'art du slam en tant qu'outil d'expression et de changement social. Nous voulons offrir une plateforme aux jeunes talents pour qu'ils puissent partager leurs idées, leurs émotions et leurs combats. Ce festival s'adresse aux amoureux de la culture, aux artistes, aux jeunes à la quête d'inspiration et à tous ceux qui croient au pouvoir des mots », a déclaré John Brown.
L'événement était une occasion pour les organisateurs de dynamiser davantage l'amitié séculaire qui les lie aux artistes et une opportunité pour ces derniers de rencontrer des professionnels. Il s'est donné pour objectif de promouvoir le slam anglophone au Congo dans toute sa diversité, de chercher à renforcer les liens d'amitié entre les artistes, tout en favorisant un environnement pour les jeunes artistes, de créer des opportunités pour ces jeunes et de faire sortir du ghetto le slam afin de mettre en lumière ces jeunes dont certains manquent de visibilité et de notoriété.
« Nous cherchons également à renforcer les échanges culturels, à sensibiliser le public aux problématiques sociales et environnementales, à inspirer les jeunes à croire en leurs capacités créatives », a dit le promoteur.
Pour promouvoir et faire émerger le slam anglophone au Congo et en Afrique, a dit John Brown, il est crucial de mettre en place une stratégie globale qui inclut l'organisation régulière de festivals et des compétitions pour offrir une plateforme aux jeunes talents ; de créer des ateliers dans les écoles et universités pour initier les jeunes au slam ; d' établir des partenariats et collaborations avec les entreprises et promoteurs culturels locaux ainsi que les médias et les réseaux sociaux pour étendre la portée de leur visibilité et d'attirer de nouveaux spectateurs.
« Dans ce monde dominé par les conflits et les inégalités, le slam est un puissant outil de sensibilisation, de dialogue, de réconciliation, permettant aux jeunes et aux marginalisés d'exprimer leurs émotions, leurs expériences et leurs revendications. Il crée des espaces d'échange et de partage d'idées pour favoriser la compréhension mutuelle. De plus, il pourra inspirer des changements sociaux tout en dénonçant les injustices pour promouvoir les valeurs de paix, d'égalité et de justice », a renchéri John Brown.