Passage obligé. La Loi de Finances 2025, votée par les deux Chambres du parlement dans sa version modifiée, a été déclarée conforme à la Constitution, d'après l'appréciation des juges de la Haute Cour Constitutionnelle. La seule correction apportée par le gouvernement sur la mouture initiale concernait la taxe sur la transaction mobile. Si elle a été maintenue, son mode de calcul a été adouci. La taxe, prévue à 0,5 % sur les opérations via le mobile money, sera revue à la hausse à 5 %, à déduire sur les chiffres d'affaires des Établissements de Monnaie Électronique (EME).
En parallèle, le gouvernement instaurera une méthodologie de surveillance impartiale afin de superviser ces acquis financiers et assurer la transparence du contrôle. L'instauration de cette taxe devrait contribuer à l'atteinte des recettes fiscales, prévues s'élever à 5 628,40 milliards d'ariary.
La Loi de Finances pour 2025 entend se reposer sur trois secteurs prioritaires, à savoir l'agriculture, l'énergie et les infrastructures, afin d'atteindre son principal objectif de 5 % de croissance de l'économie en termes réels du PIB pour l'exercice 2025. Par contre, aucune mention n'a été soulignée sur le calendrier d'application du système automatique de la fixation des prix du carburant.
Un des écueils dans les négociations avec le Fonds Monétaire International a retardé l'examen de son Conseil d'administration du dossier Madagascar. La clé de voûte du décaissement de la seconde tranche de la Facilité Élargie de Crédit et un éventuel premier déblocage au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité. Des attentes déjà incluses dans le Budget 2025.