Le Centre de Formation Judiciaire (CFJ) a organisé hier, lundi 16 décembre 2024, un séminaire avec comme thème : «La Justice Pénale Internationale à travers la Cour Pénale Spéciale centrafricaine et les Chambres Africaines Extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises : enseignements et perspectives». L'objectif de la rencontre est de revisiter les cadres juridiques et institutionnels de la lutte contre les crimes internationaux.
Le Centre de Formation Judiciaire (CFJ) a organisé un séminaire sur le thème : «La Justice Pénale Internationale à travers la Cour Pénale Spéciale centrafricaine et les Chambres Africaines Extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises : enseignements et perspectives», hier lundi 16 décembre 2024.
Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qui a présidé le conclave, «les Chambres Africaines Extraordinaires ont joué un rôle significatif dans le paysage juridique et judiciaire sénégalais voire africain, dans le renforcement de la Justice Pénale Internationale sur le continent».
Pour lui, «le succès de ce mécanisme judiciaire résulte du soutien politique de l'Etat du Sénégal et de sa volonté réaffirmée de lutter contre l'impunité des crimes internationaux».
A travers ce modèle de Justice qui peut constituer une référence pour d'autres pays africains, dit-il, «le Sénégal a démontré qu'il est fort possible de répondre aux défis juridiques liés aux crimes graves contre l'humanité et, par conséquent, de juger en Afrique, par des Africains, des crimes commis sur le continent».
Quant à la Cour Pénale Spéciale de la République Centrafricaine, Me Ousmane Diagne note «qu'elle constitue également un réel motif de satisfaction, au regard de son apport considérable dans la mise en oeuvre du processus de justice transitionnelle en Centrafrique».
Pour le Directeur du CFJ, Souleymane Téliko, «par leur composition et leur mode de fonctionnement, les juridictions hybrides ont vocation à renforcer les systèmes judiciaires nationaux auxquels elles sont rattachées, à travers la formation d'une expertise nationale et la mise en conformité des procédures judiciaires avec les standards internationaux d'une justice indépendante et impartiale».
C'est pour cette raison, souligne-t-il, que «le CFJ a entrepris, à travers l'organisation de cette rencontre, et avec l'appui fort appréciable du ministre de la Justice, de créer ce cadre de réflexion et de partage pour favoriser les conditions d'une meilleure appropriation, par les différents acteurs de la justice, des règles et pratiques judiciaires que ces deux juridictions ont eu le mérite de consacrer».
Souleymane Téliko annonce ainsi que, «le CFJ, entend inscrire les idéaux de la justice pénale internationale et de la lutte contre la culture de l'impunité au coeur de ses objectifs pédagogiques».