Congo-Kinshasa: Justice - La société civile fustige la condamnation de Denise Mukendi Dusauchoy

La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) et le Collectif des organisations non gouvernementales (ONG) des droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC), au cours d'un point de presse le 17 décembre à Kinshasa, ont relevé beaucoup d'irrégularités lors du procès à l'issue duquel l'influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy a été condamnée à trois ans de prison ferme. Ce qui les a conduits à exiger sa libération pure et simple.

Dans un point de presse tenu le 17 décembre à Kinshasa, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) et le Collectif des ONG des droits de la l'homme en République démocratique du Congo notent beaucoup d'irrégularités dans le procès à l'issue duquel l'influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy a été condamnée à trois ans de prison ferme. Ce qui les conduits à exiger sa libération pure et simple.

Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole, et ses pairs défenseurs des droits de l'homme ont, en effet, relevé qu'en proposant une condamnation à 8 ans de prison à l'encontre de l'influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy, le ministère public a violé la loi pénale judiciaire congolaise en vigueur. « Et si tel est le cas, nous estimons que ce dossier est à caractère politique et non judiciaire proprement dit », ont-ils souligné.

Pour soutenir leurs allégations, ils font également état de la circulation, sur les réseaux sociaux, d'un document audiovisuel faisant état de la corruption d'un juge par un certain politique congolais, avec un montant de 30 000 dollars américains, pour que Denise Mukendi Dusauchoy soit condamnée.

La plainte rejetée

Pour ces ONG, en réalité, l'Agence nationale des renseignements (ANR) ne pouvait pas poursuivre l'influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy, étant donné que la plainte déposée par le plaignant, Jacky Ndala, contre elle avait été qualifiée et jugée de « Faux bruits ». Raison pour laquelle, ont expliqué ces organisations, le ministère public avait rejeté sa plainte alors que lui-même, Jacky Ndala, s'était désisté de sa plainte portée contre l'influenceuse.

A leur avis, en poursuivant Denise Mukendi Dusauchoy, qui n'est pas un agent de l'ANR, cela peut confirmer que ces allégations du plaignant Ndala étaient vraies. Ces organisations rappellent que, selon la loi pénale judiciaire congolaise, une consigne mal donnée ne devrait pas être exécutée.

La FBCP et le Collectif des ONG regrettent que même pour le besoin humanitaire, la justice n'a pas permis à Denise Mukendi Dusauchoy de bénéficier des soins de santé exigés par son état. Depuis son arrestation, elle a perdu son bébé qu'elle a eu par insémination artificielle, et puis elle saignait, faue de soins de santé adéquats. « Selon des sources médicales crédibles, ce saignement est dû à un bout de placenta qui est resté dans son utérus.

Ceci, sans faire allusion à l'hernie discale et son pied qui bloque à cause de la pression du nerf sciatique », ont fait savoir ces ONG. Elles estiment que Denise Mukendi Dusauchoy, dont l'état de santé s'empire chaque jour qui passe, doit bénéficier de la liberté en vue de bénéficier des soins appropriés en dehors du centre pénitentiaire.

L'influenceuse a été poursuivie pour faux bruits, injures publiques et faux en écriture. Le ministère public avait requis, le 4 décembre, une peine de huit ans de prison à son encontre. Dans son jugement rendu le 16 décembre, le tribunal l'a condamnée à 3 ans de prison ferme. « Nous protestons contre cette condamnation à caractère politique qui ne reflète pas la loi judiciaire.

En plus, le ministère public avait oublié qu'il est devant un tribunal de paix dont la compétence est de poursuivre l'infraction dont la peine est de moins de 5 ans », ont souligné la FBCP et le Collectif des ONG des droits de l'homme de la RDC.

Notons que Denise Dusauchoy avait été rapatriée de Brazzaville où elle voulait embarquer pour l'Europe. Un mandat avait été lancé contre elle et, les services de l'Interpol l'ont interceptée à partir de l'aéroport Maya-Maya à partir duquel elle devait quitter le continent. Elle a été remise aux services judiciaires qui ont fait fuiter les vidéos de son audition par un inspecteur. Depuis, elle a été en détention provisoire à la prison centrale de Makala, jusqu'à sa condamnation.

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