Dakar — Le 13eme forum panafricain sur les politiques éducatives ouvert mardi à Dakar a été l'occasion pour le Réseau africain de campagne pour l'éducation pour tous (ANCEFA- acronyme en anglais) de plaider pour un recrutement massif d'enseignants afin de combler leur déficit criard sur le continent.
»Il faut des politiques publiques favorables au recrutement massif d'enseignants pour combler le gap, mais aussi pour une éducation de qualité inclusive et équitable », a dit son président du conseil d'administration, Paul Gnelou.
Il a indiqué que les besoins de recrutement sont estimés à 17 millions enseignants d'ici à 2030, soulignant que 35% des enfants ne savent pas lire, du fait, en partie de ce déficit sur le continent.
"Dans un contexte marqué par la formulation de nouvelles stratégies pour 2026-2035, ce forum vise à renforcer les engagements pour une éducation inclusive, équitable et de qualité à travers le continent", a-t-il indiqué.
Il a invité l'ensemble des acteurs de la société civile, partenaires et jeunes leaders à unir leurs forces afin de trouver des "solutions" pour l'école à travers ce forum d'envergure mais aussi accélérer la transformation éducative en Afrique.
La coordonnatrice de la Cellule genre et équité du ministère de l'Education nationale, Marie Siby, a estimé qu'il est important pour les gouvernements africains de "travailler en synergie avec les organisations de la société civile, qui sont des forces de réflexion d'abord, mais aussi de plaidoyer accompagnant les efforts des états ».
Elle a relevé à ce titre, qu'au Sénégal »il ne s'agit plus de parler des systèmes éducatifs, mais d'une société éducative dans laquelle la contribution et la participation de l'ensemble des acteurs est une nécessité".
»Le gouvernement du Sénégal, a-t-elle dit, est ouvert à toutes les initiatives visant l'amélioration des politiques éducatives, à l'accompagnement des actions en faveur de l'éducation des enfants (...) mais aussi pour une meilleure prise en charge de l'éducation inclusive, des violences en milieu scolaire, particulièrement des violences basées sur le genre.
La rencontre prévue sur deux jours (17-18 décembre) vise à faire le point des avancées dans la mise en oeuvre des différents programmes éducatifs adoptés au niveau mondial.