Afrique: L'Angola veut partager ses expériences au Conseil de paix et de sécurité de l'UA

Luanda — Le représentant permanent de l'Angola auprès de l'Union Africaine (UA), Miguel Bembe, a défendu mardi, à Addis-Abeba, en Ethiopie, la création d'une plateforme africaine de coopération Sud-Sud pour partager les expériences et bonnes pratiques au sein du Conseil de Paix et Sécurité de l'organisation continentale.

Selon un communiqué de presse envoyé à l'Angop, le diplomate a expliqué que la plateforme servira également à corriger les vulnérabilités structurelles et à mettre en oeuvre des stratégies résilientes des États membres, dans le cadre du Cadre continental pour la prévention structurelle des conflits (CSCPF), adopté en 2015 par l'UA.

Le diplomate angolais a présenté cette proposition lors de la 1251ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) sur le renforcement du système continental d'alerte précoce (CEWS), présidée par le représentant permanent de Djibouti auprès de l'UA, Abdi Mahamoud Eybe.

Au cours de son intervention, l'ambassadeur Miguel Bembe a estimé que le processus de prévention structurelle des conflits nécessite non seulement une prévention directe et opérationnelle pour éviter la violence à grande échelle, mais aussi des actions stratégiques pour s'attaquer aux causes ou aux faiblesses des structures sous-jacentes de manière systématique et coordonnée.

Il a souligné la nécessité d'explorer les deux instruments fondamentaux dont disposent les États membres de l'UA, notamment l'« Évaluation structurelle de la vulnérabilité et de la résilience du pays (CSVRA) » et la « Stratégie d'atténuation de la vulnérabilité structurelle du pays (CSVMS) ».

D'autre part, il a souligné l'importance du "Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAAP)", auquel la République d'Angola a adhéré volontairement depuis 2004.

Ce mécanisme, a-t-il expliqué, associé au « CSCPF », se concentre sur les réformes structurelles, à travers une évaluation régulière par le panel d'experts africains indépendants, sur les questions de paix et de sécurité, de démocratie, de bonne gouvernance et de gestion économique des pays intéressés, en coordination avec les communautés économiques régionales (CER) et les mécanismes régionaux de prévention, de gestion et de résolution des conflits (MR).

Egalement ambassadeur d'Angola en Ethiopie, il a également souligné la nécessité d'améliorer et d'explorer les capacités du "Système Continental d'Alerte Précoce (CEWS)", en le dotant de moyens technologiques avancés et en renforçant la confiance politique dans son utilisation comme outil objectif et impartial pour soutenir les décisions prises par les gouvernements des États membres de l'Union africaine.

Il a recommandé l'introduction d'un système solide de supervision et d'évaluation des rapports trimestriels sur les stratégies nationales, la promotion de forums nationaux inclusifs impliquant les gouvernements, la société civile, les universités et le secteur privé, pour garantir l'utilisation efficace des outils d'alerte précoce et des processus d'évaluation de vulnérabilité.

Dans le même temps, il a appelé à la mise à disposition de ressources financières prévisibles et durables, avec le soutien des institutions financières africaines et des partenaires internationaux, pour la « mise en oeuvre des piliers du Cadre continental pour la prévention structurelle des conflits (CSCPF), notamment la CSVRA, la CSVMS et le MAAP.

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