Tunis — Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, mardi, lors d'une visite "non annoncée" à Ben Guerdane, avoir choisi de se rendre dans cette ville à l'occasion de l'anniversaire de la révolution, « car elle avait connu en mars 2016 une épopée historique entre le peuple et les forces de sécurité et de l'armée face à ceux qui tentaient de menacer la Tunisie ».
Le président Saïed faisait référence au groupe terroriste qui avait tenté à l'époque d'établir un émirat islamique affilié à Daech dans la région.
Dans une vidéo publiée, ce mercredi, sur la page « Meta » de la présidence de la République, documentant une réunion avec des responsables locaux, le président Saïed a assuré « la Tunisie est un État unifié » .
Selon lui, «, le peuple tunisien et les hommes libres du monde entier sont rassemblés contre toutes les tentatives vaines et désespérées de s'engager dans la mouvance sioniste visant à démanteler les États. »
« Le peuple tunisien leur a donné une leçon inoubliable, en éliminant les groupes terroristes".
Ceux qui avaient comploté, croyaient pouvoir porter atteinte à l'unité du peuple tunisien, mais leurs plans criminels se sont fracassés, car la Tunisie, avec son peuple et ses forces armées, est plus solide et plus forte,», a-t-il encore dit.
Le président a affirmé que « l'Histoire est façonnée par les peuples libres, conscients de l'unité de leur destin, et la Tunisie n'acceptera d'autre alternative que la dignité et la victoire. »
« Personne ne peut nier que la Tunisie a connu des périodes d'insécurité, mais ces périodes ont été dépassées par le peuple tunisien, uni. »
Il a souligné que « les traîtres et les agents ont cru, et continuent de croire, à la division et à la fragmentation, mais ils courent après un mirage. »
Le chef de l'État a également insisté sur le fait que « quiconque se trouve au sein des institutions de l'État doit assumer ses responsabilités.
Dans le cas contraire, il n'a pas sa place dans l'administration tunisienne, » a-t-il averti.
Il a ajouté que « les défis sont immenses après des décennies de sabotage et de corruption qui ont gangréné tous les secteurs. »
Il a affirmé qu'il est du droit du peuple tunisien d'exiger des comptes et une « épuration » de l'administration.
« Nous sommes en course contre la montre et voulons accélérer le cours de l'Histoire. Nous ne voulons léser personne injustement, mais nous ne voulons pas non plus que quiconque échappe à la reddition des comptes », a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, Saïed a souligné que chaque responsable doit garder à l'esprit la souffrance des démunis et des pauvres, et oeuvrer à surmonter toutes les difficultés.
Le président de la République a par ailleurs indiqué que des travaux sont en cours pour élaborer de nouvelles législations, fondées sur de nouvelles idées et conceptions, afin de répondre aux aspirations du peuple.
Il a précisé que le développement et la stabilité ne peuvent être atteints sans la justice, tant au sein de la société que dans les palais de justice.
À ce propos, il a insisté sur le fait que « le délai judiciaire fait partie intégrante de la justice, et ses effets ne se limitent pas aux justiciables, mais concernent l'ensemble de la société».
Les défis dont fait face la région de Ben Guerdane ne peuvent être vaincus que par une unité nationale, a encore affirmé le président en soulignant que les tunisiens ont décidé d'être libre dans un pays libre.
Et d'ajouter "le Peuple a décidé de poursuivre la révolution afin de réaliser ses objectifs dans l'élaboration d'une nouvelle législation à la place des législations dépassées.
Evoquant les conseils locaux, le président de la République a annoncé qu'un texte juridique sera élaboré en vue du bon fonctionnement de ces conseils.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué, mardi, une visite "non annoncée" dans plusieurs délégations relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, à l'occasion du 14e anniversaire de la Révolution tunisienne.
Lors de cette visite, le chef de l'État s'est arrêté dans la délégation de Mezzouna et la délégation de Menzel Bouzayène, où il a visité le cimetière de la ville pour réciter la Fatiha à la mémoire du premier martyr de la Révolution tunisienne avant de se rendre à la délégation de Regueb.
Au cours de sa visite, le président a échangé avec des citoyens qui ont évoqué leurs préoccupations.
Il a en ce sens souligné que la Tunisie est entrée dans une nouvelle étape de son histoire, affirmant "La Tunisie entame la lutte pour la libération nationale et nous n'avons pas d'autres choix que la réussite."