Tunis — Les responsables des structures nationales agricoles, environnementales et syndicales concernées, les scientifiques, chercheurs, techniciens et ingénieurs agronomes ont recommandé, à la clôture du colloque national de la Banque nationale des gènes (BNG) sur les ressources génétiques pasto-fourragères face au changement climatiques, d'élaborer une stratégie nationale inclusive pour une gestion durable des ressources génétiques avec des objectifs bien précis pour chaque intervenant et les moyens de financement nécessaire.
Ils ont, aussi, appelé à réviser le cadre règlementaire qui régit les semences et plants et obtentions végétales en clarifiant tous les volets et surtout la question de commerce des semences.
Autres recommandations retenues au terme de cette manifestation, organisée avec l'appui du ministère de l'Environnement, la FAO et l'UTICA, l'élaboration d'un catalogue ou registre spécifique aux semences fourragères et pastorales autochtones, la mise à niveau, pour la BNG, de l'accréditation nationale et internationale et la création d'une plateforme d'informations accessibles sur les ressources génétiques nationales.
Les participants ont, aussi, recommandé l'exploitation des ressources génétiques en coopération avec les structures de développement privées et les exploitants qui sont en effet les bénéficiaires finaux de toutes les opérations de recherche, de croisement et de multiplication des variétés et espèces génétiques.
Ils ont, également, exhorté au renforcement des actions de sensibilisation à travers une stratégie d'information et à renforcer le comité de travail sur les ressources génétiques pour qu'il devienne un réseau national fédérateur englobant toutes les informations et les actions et interventions de toutes les parties prenantes et les structures concernées.
Le colloque a débouché sur une autre recommandation, celle d'être en contact avec les services du département de l'Equipement pour alerter et informer la BNG avant d'entamer des projets de construction ou autres qui pourraient porter atteinte à la biodiversité et à des espèces végétales, objet d'études et de recherches. Cette démarche pourrait sauver des espèces et permettre aux chercheurs de collecter les échantillons avant leur destruction, ont-t-ils expliqué.