Le premier projet de loi de la nouvelle session parlementaire, présenté par le ministre du Travail et des Relations industrielles, Reza Uteem, The Employment Relations (Amendment) Bill, a été adopté hier après-midi sans aucun amendement. Deux interventions seule- ment, celles du leader de l'opposition, Joe Lesjongard, et du ministre de la Sécurité sociale, Ashok Subron, ont ponctué les débats sur ce projet de loi.
Reza Uteem s'est dit fier d'être associé aux amendements de la présentation de son premier texte de loi si cher au PTr et au MMM, portant sur l'amélioration des conditions des travailleurs après la victoire de l'Alliance du changement. Tout en faisant l'historique de ce projet de loi, l'objectif, dit-il, est d'apporter des amendements à ladite législation en vue de donner le pouvoir nécessaire au ministre du Travail et des Relations industrielles d'établir des règlements pour l'ajustement des salaires. Ce, suivant l'introduction ou la révision en janvier 2024 du National Minimum Wage dans le secteur privé, y compris dans toute industrie ou secteur d'activité non régi par la Remuneration Regulations Act.
Reza Uteem souligne qu'aujourd'hui, selon la loi existante, il y a deux manières de procéder aux recommandations salariales, soit en ayant recours au Wage Consultative Committee ou en se prévalant de l'article 96 de l'Employment Relations Act, qui donne ce pouvoir au ministre.
Le leader de l'opposition a défendu ce projet de loi, vu qu'il va dans le sens de la relativité salariale, un acquis pour les travailleurs pour sortir de la misère sociale et réduire les inégalités. Il se réjouit que cette mesure porte la vision et l'empreinte de l'ancien régime. Il a lancé un appel au ministre pour veiller à ce que toutes les entreprises appliquent ce réajustement salarial.
Pour son maiden speech, Ashok Subron a situé ce projet de loi dans la lignée des combats du PTr et du MMM pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Il récuse l'idée entretenue par les dirigeants du gouvernement sortant pour faire croire que les progrès de la classe de travailleurs sont le fruit des mesures prises par eux. Or, il persiste et signe : l'avancée des travailleurs dans la société est avant tout la lutte du mouvement syndical.
Le leader de ReA rappelle comment l'ancien régime a utilisé toute la question de réajustement salarial comme une arme politique aux dernières élections. Il se félicite à l'idée que, malgré un héritage économique désastreux, le nouveau gouvernement a montré son engagement envers les travailleurs de ce pays avec l'amendement de ce projet de loi. Au-delà des considérations économiques, il estime qu'il ne faut pas perdre de vue les dimensions écologiques pour un développement durable. Résumant les débats, Reza Uteem note un consensus autour de ce projet qui ne peut qu'être une source de satisfaction pour les travailleurs de ce pays.