Le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, a abordé plusieurs enjeux majeurs lors de sa conférence de presse de fin d'année, mettant en lumière des sujets sensibles tels que les récentes émeutes dans la prison de Montagne Posée, le projet d'hôtel sur l'île d'Assomption, le retour de deux otages seychellois d'Iran et les enquêtes sur des incidents liés à une substance gazeuse non identifiée.
Émeutes à Montagne Posée
Revenant sur les émeutes des 6 et 7 décembre à la prison de Montagne Posée, M. Ramkalawan a précisé que ces troubles étaient initiés par des détenus suite à l'isolement d'un prisonnier condamné pour trafic de drogue. Il a affirmé que les prisonniers ne peuvent imposer leur volonté sur les décisions de l'administration pénitentiaire. La police, soutenue par l'armée, est intervenue pour rétablir l'ordre, bien que des enquêtes soient en cours pour vérifier si une force excessive a été utilisée lors de l'opération.
Il a également mis en lumière des problèmes structurels et systémiques au sein du système pénitentiaire, notamment la corruption parmi le personnel et la collusion avec les détenus, facilitant l'entrée d'objets interdits. Le président a annoncé que de nouvelles infrastructures, comme une prison à haute sécurité à Bon Espoir, seront bientôt opérationnelles pour mieux gérer les meneurs.
Projet hôtelier sur l'île d'Assomption
M. Ramkalawan a répondu aux critiques concernant le projet de développement hôtelier qatari sur l'île d'Assomption, proche de l'atoll d'Aldabra, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il a assuré que la préservation d'Aldabra reste une priorité nationale tout en rejetant les pressions internationales.
Le président a rappelé que l'ancien gouvernement avait envisagé d'établir une base militaire indienne sur Assomption, un projet qui, selon lui, aurait eu des répercussions environnementales beaucoup plus graves. Il a également affirmé que les décisions finales concernant le projet seront prises en tenant compte des recommandations scientifiques, soulignant l'engagement du pays envers la conservation.
Retour des otages seychellois d'Iran
Le président a confirmé le retour de deux citoyens seychellois retenus en otage en Iran depuis 2018. Il a salué les efforts conjoints des départements des Affaires étrangères et de lutte contre la traite des personnes pour leur libération. Les hommes, victimes de tortures pendant leur captivité, reçoivent actuellement une protection et un soutien psychologique.
Incidents liés au gaz non identifié
Enfin, M. Ramkalawan a évoqué les incidents survenus en avril, où une substance gazeuse non identifiée avait provoqué des fermetures d'écoles et d'institutions publiques. L'enquête se poursuit, et les autorités pensent que ces actes ont été perpétrés par un ou plusieurs individus isolés.
Cette conférence de presse a permis au président de réaffirmer son engagement envers la sécurité, la souveraineté et le développement durable des Seychelles, tout en traitant des défis complexes auxquels le pays est confronté.