La RDC a lancé officiellement, ce mercredi 18 décembre, sa campagne pour obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Le pays brigue un siège de membre non-permanent pour la période 2026-2027. Et c'est la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Wagner, qui porte ce projet.
Cela fait plus de trente ans que le Congo n'a pas occupé une telle position au sein de l'ONU, depuis le début des années 1990.
Pour Thérèse Wagner, la cheffe de la diplomatie qui avait invité le corps diplomatique présent à Kinshasa pour l'évènement, il est temps pour le pays de faire entendre sa voix au Conseil de sécurité. « Il est temps, non seulement pour la République démocratique du Congo, mais il est temps aussi pour l'Afrique ; et c'est pour cela que nous y allons, en tant que République démocratique du Congo, mais aussi en tant que candidat de l'Union africaine, parce que nous n'allons pas utiliser le Conseil de sécurité pour nos propres intérêts : nous allons l'utiliser pour les intérêts du continent africain et pour pousser ses discussions et réflexions importantes, y compris sur la réforme du Conseil de sécurité. Il est temps pour le Congo et pour l'Afrique. »
Pour mémoire, pour la première fois en près de 80 ans, un premier débat a eu lieu lundi 12 août au Conseil de sécurité de l'ONU sur le renforcement de la représentation africaine. Les représentants présents avaient alors expliqué que l'Afrique demande une représentation équitable dans tous les organes décideurs de l'ONU et en particulier au Conseil de sécurité. La seule façon, selon eux, de s'assurer que les décisions bénéficieront vraiment au continent africain.
La candidature de la RDC est effectivement soutenue par l'Union africaine, mais aussi par la Communauté d'Afrique australe, la SADC. Le pays met en avant son expérience dans la gestion des conflits, avec la situation à l'Est du pays, et sa résilience, pour appuyer son projet.
Réponse au mois de juin prochain.