Il sillonnera sans relâche les rues, les places et les faubourgs de Tunis en y invoquant et en réinventant au dessin, sur son sketchbook, le quotidien, la vie et les décors. Ses dessins, si caractéristiques, ne font pas que croquer une cité et ses habitants, ils racontent des histoires, restituent des sons et des ambiances et réhabilitent des monuments, des enseignes et des façades aujourd'hui disparus.
Grand voyageur, David Bond a sillonné le monde en prenant le départ de son Écosse natale. Ses pérégrinations l'ont mené à Aden, en Alexandrie, à Marseille et à Alger avant de jeter l'ancre à Tunis où il a vécu près de 20 ans, d'abord dans la Médina, ensuite au Kram dans la banlieue nord. Il sillonnera sans relâche les rues, les places et les faubourgs de Tunis en y invoquant et en réinventant au dessin, sur son sketchbook, le quotidien, la vie et les décors. Ses dessins, si caractéristiques, ne font pas que croquer une cité et ses habitants, ils racontent des histoires, restituent des sons et des ambiances et réhabilitent des monuments, des enseignes et des façades aujourd'hui disparus.
L'histoire de David Bond avec Tunis commence en 1995 à l'Institut des belles-lettres arabes à Tunis où, jusqu'en 2010, il assure la coordination éditoriale de la revue Ibla. Il obtient une licence en lettres arabes à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis et, en 2017, il soutient une thèse de doctorat à Ohio State University aux États-Unis sur le thème de «Histoire et nostalgie en Tunisie». Ses dessins, aquarelles et autres collages ont été exposés à Tunis à l'Espace d'art Imagin' à Carthage, à la galerie View et dans la librairie des souks Diwan ainsi qu'à la bibliothèque de l'Ohio State Université et au Centre culturel français à Sanaa (Yémen).
De retour à Tunis dans le cadre de ses fréquents séjours, l'Espace d'art Imagin' à Carthage, qui l'a fidèlement accueilli pour plusieurs de ses expositions, expose, depuis le 14 décembre, ses derniers travaux réunis sous l'intitulé «Le Ballet de Bab Bhar». Un titre qui, comme il l'explique, s'inspire du «ballet du trottoir» (sidewalk ballet) qui figure dans l'ouvrage de l'urbaniste Jane Jacobs «Death And Life Of Great American Cities» (1961) où elle exprime sa vision d'une ville vivante faite de rencontres imprévues entre personnes différentes.