Après le litige opposant le Niger à Goviex la semaine dernière, c'est au tour de la société canadienne Barrick Gold de demander un arbitrage international dans son conflit avec le Mali. Au coeur de cette tension : les gisements de Loulo-Gounkoto, le plus grand complexe aurifère du pays. Bamako réclame plusieurs centaines de millions de dollars en bénéfices dus par l'entreprise. Cette semaine, Barrick Gold a contre-attaqué.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement malien accentue la pression sur Barrick Gold. Des cadres maliens de l'entreprise ont été arrêtés, un mandat d'arrêt a été émis contre son PDG, Mark Bristow, et les exportations d'or du complexe Loulo-Gounkoto sont bloquées.
Dans un communiqué publié en début de semaine, Barrick Gold ne cachait plus son inquiétude. L'entreprise affirme que les négociations sont « au point mort » et accuse le gouvernement malien de vouloir « forcer l'application du nouveau code minier aux opérations de Loulo-Gounkoto alors qu'il ne s'y applique pas ».
Barrick Gold saisit le Cirdi
Face à cette situation, la société minière canadienne n'a plus d'autre choix que de s'en remettre au Cirdi, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements.
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Accepter Gérer mes choix Cette nouvelle tentative d'arbitrage, pourrait toutefois prendre plusieurs années avant d'aboutir. « La confiance est érodée », a déclaré Mark Bristow cette semaine, tout en assurant vouloir « rester ouvert à une discussion constructive ». Mais le mandat d'arrêt lancé à son encontre éloigne encore un peu plus l'espoir d'un règlement à l'amiable.
Si le blocage persiste, Barrick Gold pourrait envisager de suspendre ses activités au Mali.