Fin de la semaine bloquée. Un grand ouf de soulagement pour les familles qui savent que leurs enfants ont été poussés à bout au terme de ces examens qui donnent l'impression de les torturer.
Les parents sont ainsi, ils ne changeront jamais. Cette fibre invisible mais fidèle et sensitive les relie à leur progéniture de bout en bout.Les carnets trimestriels ont été remis pour la plupart des écoles libres. Mais pour les autres écoles, les copies ont été retenues en raison des manipulations qui ont eu lieu et qui ont causé bien des problèmes. Ils auront donc un relevé des notes et les moyennes. Toute consultation restera possible au sein de l'établissement.
Le ton est variable, car il y a partout de bons élèves mais les paresseux ou ceux qui ne travaillent que «pour avoir la moyenne» ne manquent pas.
Mais comment passer ces journées de congé ?
Les offrent accaparent les réseaux sociaux. On sait que les parents, eux aussi, veulent profiter de ces vacances pour «aller ailleurs» et respirer. Dans le sens de vivre quelques jours sans stress. Se pose alors le milieu où ils pourraient placer leurs enfants pour qu'ils profitent eux aussi et se préparent à un second trimestre qui sera assurément plus compliqué. Mais cela nous rappelle que ce ne sont pas tous les enfants qui pourront aller passer leurs vacances dans des centres créés pour l'occasion, des hôtels qui reçoivent des familles ou se permettent des randonnées payantes qui reviennent cher.
«Je rentre avec ma soeur où nos parents nous attendent. Ils ont des difficultés pour la cueillette des olives. Nous devons les aider et surtout au niveau de la livraison des produits de la cueillette. Dans ces centres, il y a des attentes aussi longues que fastidieuses. La pesée, la réception finalisée doit être révisée. C'est une responsabilité. Nous avons fait cela durant de longues années et nous avons appris comment agir. Notre entrée à l'université nous a permis de bénéficier d'une meilleure assurance. Voilà nos vacances seront... studieuses, mais nous serons aussi fatigués qu'heureux d'avoir contribué à cette tâche que nos parents ont effectuée durant des dizaines d'années». Du côté du Centre culturel, nous avons assisté au renouvellement des cartes d'abonnement en prévision de ces vacances. Une mise à jour qui promet une activité débordante. Tous les ateliers tourneront à plein régime.
«Il n'y a aucune différence entre ceux qui feront une sorte de stages sportifs et ceux qui auront tout le loisir d'animer les ateliers de peinture ou de danse. Les enfants viennent pour se défouler et nous essayons de ne pas les décevoir. Nous savons qu'il y a des parents qui nous confient leurs enfants et viennent les chercher à des heures précises. Nous veillons à ce qu'il n'y ait jamais de retard. Et ça marche, nous confie une ancienne championne de natation qui entraîne sur les lieux».
Un directeur d'agence de tourisme et de loisirs a pour sa part choisi de concevoir des balades entre différents centres d'attraction : «Nous organisons des voyages pour la Omra à l'attention des adultes, mais nous avons mis des itinéraires éducatifs pour les enfants. Les déplacements se font en cars climatisés, avec des visites aux lieux archéologiques ou historiques, musées, etc. La prise en charge inclut tout. Les frais de déplacement et d'hébergement. Nous avons mobilisé des guides trilingues qui ont été choisis pour leur prédilection pédagogique.
Cela a été un succès et nous avons ainsi reçu de jeunes enfants étrangers dont les parents sont venus en vacances en Tunisie».
A la Cité des Sciences, c'est tout un programme qui a été mis au point : la pression et le vide, les éclipses lunaires et solaires, le cadran solaire équatorial, construis ton robot, les températures au-dessous de zéro, n'auront plus de secret au terme de ces séances.
On ne peut pas dire que tous les enfants sont livrés à eux-même et qu'ils ne profitent pas de leurs vacances.
Ce qui est remarquable quand même, c'est bien la «professionnalisation» de la prise en charge de ces jeunes qui viennent pour profiter au sens le plus éducatif du terme, se cultiver, découvrir et s'ouvrir sur le monde extérieur. Les vacances sont devenues un véritable marché pour ceux qui savent s'y prendre. «C'est un nouveau marché et on gagne de l'argent», avoue un animateur qui conçoit des programmes pour encadrer des jeunes durant ces vacances.
C'est aussi une invitation aux maisons des jeunes pour qu'elles mettent en place et conçoivent des programmes intéressants afin que ceux qui manquent de moyens ne restent pas en rade. Des ordres ont été dernièrement données pour multiplier ces lieux, les équiper décemment, en faire des centres d'intérêt qui rendent service et permettent d'encadrer tous les laissés-pour-compte.
Les vacances scolaires ont assurément changé. Ce n'est plus du farniente mais un repos actif réparateur dont on a besoin pour recharger les accus et se préparer au trimestre suivant.