La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a tenu la dernière session ordinaire du Conseil national du crédit du Burkina Faso, le jeudi 19 décembre 2024 à Ouagadougou.
C'est la fin de l'année et l'heure est au bilan des activités menées au niveau de la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Les membres du Conseil national du crédit du Burkina Faso ont tenu leur dernière session ordinaire, le jeudi 19 décembre 2024, à Ouagadougou. Il s'est agi pour eux d'adopter le procès-verbal, le relevé des avis et les recommandations de la réunion du 26 septembre 2024, d'adopter le rapport de synthèse de la session thématique du 23 mars 2023. A cela, s'ajoutent l'adoption du programme d'activités du conseil national de crédit pour l'année 2025, du cadrage macroéconomique de l'UEMOA et du Burkina Faso pour les années 2024 à 2029 et faire le compte rendu des décisions du comité de politique monétaire du 06 décembre 2023.
A travers un communiqué de presse, le Conseil a relevé, pour le Burkina Faso, que le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) est attendu à 5 % en 2024 et devrait s'établir à 5,8 % en 2025 sous l'impulsion d'une hausse de la production agropastorale et du regain de l'activité dans le secteur tertiaire. L'inflation en moyenne annuelle est attendue à 3,7 % en 2024 et à 3,8 % en 2025. Elle devrait décélérer annuellement pour atteindre le niveau de 2,4 % en 2029.
Ils ont également noté la poursuite d'une croissance économique forte et du maintien de l'inflation à un niveau relativement élevé dans l'espace UEMOA (union économique et monétaire ouest-africaine). Le PIB est attendu en hausse à 6 % en 2024 contre 5,3 % en 2023. Il se situerait à 6,9 % en 2025 et serait en moyenne de 6,3 % sur la période 2026-2029. Le taux d'inflation de l'Union ressortirait à 3,6% en moyenne annuelle en 2024 contre 3,7% en 2023. Ce niveau de l'inflation serait lié à l'insuffisance de l'offre de produits céréaliers, à la perturbation des circuits de distribution ainsi que la hausse du coût de l'électricité dans certains pays.
Assainir les finances publiques
Au regard de ces perspectives, les membres du Conseil se félicitent de la détermination des autorités à assainir les finances publiques de manière à réduire le déficit budgétaire à 3 % à l'horizon 2027. L'ajustement budgétaire devrait être axé dans ce cadre sur la mobilisation des recettes afin de préserver les dépenses prioritaires. En plus d'une réduction essentielle à la stabilité intérieure et extérieure.
En sus, ils ont adopté leur programme d'activités de l'année 2025. Ainsi, ils sont convenus de poursuivre l'approfondissement de leurs réflexions sur l'un des chantiers phares de l'Etat burkinabè afin d'accélérer la transformation structurelle de l'économie. Il s'agit de l'offensive agropastorale et halieutique qui sera examinée sous l'angle de l'accompagnement en termes de financement par le secteur privé sur les différents volets prioritaires et la transformation industrielle des productions agricoles dans une approche de chaîne de valeur.
Pour ce qui est des conclusions de la session du Comité de politique monétaire de la BCEAO, tenue le 04 décembre 2024 à Dakar, les membres du conseil national du crédit ont été informés de la décision de l'organe à maintenir inchangés à 3,5 % et 5,5 %, les taux directeurs de la Banque centrale et à 3 % le coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques.
En rappel, le rôle du Conseil national du crédit est d'étudier les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle et dans la gestion des moyens de paiement ainsi que les conditions de financement de l'activité économique. Et c'est sur recommandation de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) que les Etats membres de l'UEMOA ont mis en place ces conseils nationaux de crédit.