Un féminicide qui fait la Une de la presse sud-africaine depuis plusieurs jours et qui agite les réseaux sociaux : Ntobeko Cele, une jeune femme de 25 ans poignardée à mort par son ex-compagnon. Sur Facebook, ce dernier a diffusé une vidéo où il reconnaît les faits, et montre le corps sans vie de la victime. Il s'est depuis donné la mort. Ce féminicide rappelle le fléau des violences basées sur le genre en Afrique du Sud - pays qui compte un féminicide par jour en moyenne.
« Dites son nom ». Un hashtag que de nombreux internautes utilisent pour rappeler que la victime avait un nom : Ntobeko Cele. Un hashtag aussi pour diffuser des photos d'elle souriante, et tenter de contrer la violence des images publiées par son ex-compagnon.
L'homme a encore du sang sur le visage. Il explique son geste en invoquant tromperie et problèmes d'argent. Puis tourne la caméra vers le corps sans vie de Ntobeko Cele, en sang. Des images d'une rare violence, et un comportement tout à fait alarmant selon l'association Women For Change, notamment parce que l'homme « s'est senti assez en confiance pour diffuser sur les réseaux sociaux ce genre d'atrocités ». Signe d'une certaine forme de normalisation des féminicides ici en Afrique du Sud.
Juste après une large campagne de sensibilisation aux violences basées sur le genre, les 16 jours d'activisme, ce drame « rappelle à quel point le chemin est encore très long pour régler ce fléau », écrit la fondation Tears, qui accompagne les victimes de violences sexistes et sexuelles.
Selon la famille, dans le passé, la victime avait déjà mentionné des violences de la part de son compagnon.